NETTALI.COM – Pour que les cours puissent redémarrer le 2 juin prochain, le gouvernement a mis à contribution Dakar Dem Dikk afin de convoyer les enseignants qui doivent rejoindre leurs postes à l’intérieur du pays. Mais les premiers départs de ce mardi ont été des moments de rassemblement de plusieurs dizaines de personnes. Tout ce qu’il faut éviter en ces moments de pandémie du Covid-19. 

Les rassemblements. Voilà tout ce que les autorités déconseillent en cette période de pandémie du coronavirus. Pourtant, c’est ce que le gouvernement a réussi à faire ce mardi. En invitant les enseignants qui vivent à Dakar et en partance pour les régions de Thiès et de Diourbel à prendre le départ à 15 heures au terminus des bus de Liberté 5, le gouvernement a en effet créé un vaste rassemblement. Des dizaines d’enseignants se sont retrouvés sur les lieux ce mardi. Bousculades, brouhaha…, il y avait presque tout sauf le respect des gestes barrières, notamment les règles de distanciation. Ce qui a mis dans une colère noire le Cadre unitaire syndical des enseignants du Moyen-secondaire (Cusems). Abdoulaye Ndoye pointe du doigt «l’amateurisme» du ministre de l’Education nationale. «Comment se fait-il, dans ce contexte de pandémie, que le gouvernement permette un tel rassemblement de  milliers d’enseignants ? C’est inadmissible et intolérable», dit-il. Avant d’alerte : «Si le virus circule ici, ce sera l’hécatombe

Abdoulaye Ndoye ne croit pas si bien dire. En effet, après ce rassemblement qui a duré plusieurs heures en présence du ministre de l’Education nationale et de son collègue des Transports terrestres, les enseignants ont été convoqués par des bus Dakar Dem Dikk vers les régions de Thiès et de Diourbel où ils vont retrouver leurs élèves dès le 2 juin prochain. D’où de réels risques de contamination. Reste à prier qu’aucun de ces enseignants ne soit porteur du virus. Sinon l’hécatombe redoutée par le secrétaire général du Cusems pourrait bien avoir lieu.