NETTALI.COM  - Ousmane Sonko n'a pas mis de gants. Face à la presse ce mercredi, le leader de Pastef-Les Patriotes a dénoncé la gestion de la crise du Covid-19 par le pouvoir du Président Macky Sall. "Un fiasco total", a-t-il dit.

Le leader de Pastef-Les Patriotes est sorti de son silence ce mercredi. Face à la presse, Ousmane Sonko a d'abord expliqué les raisons pour lesquelles il avait choisi de garder le silence. "Il y a une communication de crise et une communication en temps de crise. Nous avions choisi de laisser le pouvoir dérouler sa stratégie afin de pouvoir mesurer l'impact sur la lutte contre le Covid-19", a expliqué Ousmane Sonko. Qui se désole de constater que "plus de deux mois après, la maladie n'a pas du tout reculé". Il va même plus loin et dénonce "un fiasco total". La preuve, estime-t-il, "l'Etat a trop hésité avant de prendre la décision de fermer les frontières". "Si on l'avait fait à temps, on ne serait pas là à compter des centaines de cas de Covid-19", souligne le président du parti Pastef. Qui ajoute : "On n'aurait pas besoin de mille milliards ni d'arrêter toute l'activité économique. Si on l'avait fait, les Sénégalais seraient en train de vaquer à leurs préoccupations tout en respecter les consignes des autorités sanitaires."

Mais il y a pire selon Ousmane Sonko. Puisque, selon lui, le gouvernement a pris des décisions dans la panique. "Le problème est sérieux", alarme-t-il. "Le volt-face de Macky Sall aura des conséquences très graves au moment où on va vers un pic de la pandémie. C'est comme si le chef de l'Etat livrait les Sénégalais au virus. Il y a un abandon de responsabilités, une démission, une incompétence, un manque de courage politique de la part de Macky Sall", déplore le président de Pastef.  Contrairement à ceux qui disent que "les Sénégalais sont indisciplinés", Sonko rappelle que le peuple a tout donné au Président Macky Sall. "Les Sénégalais ont été très disciplinés", insiste-t-il.

Il accuse le pouvoir d'avoir emprunté 575 milliards pour alimenter le plan d'urgence estimé à mille milliards de francs. "Ce sont les Sénégalais qui vont payer cette dette", indique le parlementaire. Qui dénonce : "L'Etat est à genoux, il a perdu son autorité." "Moralement, on n'a sapé le travail des professionnels de santé. Et ils sont surexposés à la maladie", croit-il savoir.