NETTALI.COM – Le Covid-19 avance à grands pas au Sénégal. Ce qui a poussé le professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, à faire une sortie pour alerter sur les risques d’une augmentation rapide des cas. Mais ce que craignent le plus les spécialistes, ce sont les pics qui pourraient arriver vers la huitième semaine de l’épidémie.

La pandémie du coronavirus ne s’arrête plus au Sénégal malgré les mesures draconiennes prises par les autorités. La centaine de cas est dépassée. Et plus de dix cas positifs sont décomptés tous les jours. Pis, plusieurs régions (Dakar, Ziguinchor, Saint-Louis, Diourbel, Thiès…) sont touchées. Une situation qui suscite «une grande inquiétude» du côté des autorités, mais aussi des spécialistes. C’est le cas du professeur Moussa Seydi. Sur la Rts1, le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann alerte : «On doit s’inquiéter grandement de l’augmentation des cas. Ne pas s’inquiéter serait de l’inconscience absolue. On doit s’inquiéter parce que la situation est inquiétante. Tant que le nombre de cas est limité, il n’y a pas d’inquiétude. Je le répète, plus le nombre augmente, plus la catastrophe risque d’arriver

En réalité, ce qui inquiète le plus Seydi et les autres spécialistes, ce sont les pics attendus de cas. «Une catastrophe» qui pourrait intervenir vers la huitième semaine de l’épidémie. Ce pic de cas entraînerait une saturation des structures hospitalières. «Le pic intervient généralement vers la huitième semaine de l’épidémie», explique le chercheur Docteur Cheikh Sokhna sur les antennes de la chaîne de télévision privée Walf Tv. Toutefois, le chercheur précise qu’il est possible de gérer ce pic attendu au cours du mois d’avril. «Il faut prendre les mesures idoines et ralentir la contamination», dit-il. Et c’est sans doute ce qu’ont compris les autorités sanitaires. Ces dernières multiplient les alertes afin de pousser les populations à prendre conscience du danger. Parce que, pour elles, l’enjeu, c’est de tout faire pour que les cas de se multiplient pas.