NETTALI.COM – La thèse de Didier Raoult sur l’usage de la chloroquine pour traiter le coronavirus est consolidée par son collègue Eric Chabrière, du même institut. Ce dernier a déclaré samedi sur Lci que sur 701 cas suivis, il n’y a eu qu’un seul décès.

La solution Raoult sur la chloroquine comme remède au Covid-19 soulève toujours des vagues. « A l’heure actuelle, nous avons traité à l’IHU de Marseille 701 personnes et nous avons un décès. Ce qui fait un taux à peu près de 0,14% », affirme le Pr. Eric Chabrière, de l’Institut des maladies infectieuses de Marseille. Il déclare qu’ « il s’agit de données brutes ».

« Ce chiffre de 0,14% sur 701 patients traités à l’IHU de Marseille est à mettre en relation avec les 5,8 % de personnes qui meurent lorsqu’elles sont infectées», a-t-il poursuivi, son argumentaire.

« On voit que sur les 701 personnes qui sont traitées, elles ne sont pas mortes du surdosage, des effets secondaires, de l’hydroxy-chloroquine. Je pense que le débat sur la toxité de cette molécule est clos. Et si les personnes continuent à polémiquer dessus, c’est qu’elles ne veulent pas comprendre ou qu’elles n’ont pas d’intérêt à comprendre », se fait-il plus clair.

Le Pr. Chabrière, qui était en direct sur Lci, lors de l’édition spéciale intitulée « Chloroquine, la vérité sur les chiffres de Raoult», mentionne que depuis hier, les données de l’institut ont été mis en ligne pour que les gens puissent suivre l’avancée de leurs travaux et les résultats.

A la question de savoir s’il s’agit de personnes en détresse respiratoire sévère ou de cas moins graves, il répond : « y a un facteur qui explique le bon résultat, c’est le dépistage massif ». « A Marseille, nous avons effectué depuis le début 38 000 diagnostics PCR…On meurt moins à Marseille, on meurt moins à l’IHU de Marseille », dit-il, à titre de comparaison, par rapport au reste de la France.

A ceux qui soutiennent qu’il ne faut pas administrer cet antipaludéen qu’aux cas les plus graves, « qui ont déjà une pneumopathie »,  le professeur rétorque : « Je vous donne un exemple simple, vous savez que le vaccin de la grippe protège de la grippe, mais si vous attrapez la grippe et que je vous donne le vaccin après, il est trop tard. Si le virus a déjà fait des dégâts au niveau de vos poumons, ce n’est plus le problème du virus, c’est un problème de réanimation. Donc, nous, ce que l’on préconise depuis le début, c’est qu’il faut le donner dès que les personnes sont malades pour limiter l’impact du virus sur le système de santé du patient ».