NETTALI.COM- Les retraités de l’administration pénitentiaire qui occupent des logements administratifs au camp Fort B situé à Hann vont devoir quitter les lieux. Hier, la Cour suprême a rejeté leur requête portant suspension de la décision du ministère de la Justice leur demandant de libérer les logements au plus tard à la date du 31 décembre 2019.

 L’expulsion des retraités occupant des logements de fonction au Camp Fort B va se poursuivre. Car, la Cour suprême a rejeté ce jeudi, la requête portant suspension de la décision du ministère de la Justice leur sommant de libérer les logements au plus tard à la date du 31 décembre 2019.

D’ailleurs, la requête avait été formulée aussi par les retraités du Cap Manuel, mais ces derniers ont libéré les logements courant décembre.

Toujours est-il que, selon le quotidien national le Soleil, Me Assane Dioma Ndiaye, conseil des requérants juge que l’acte n’est pas suffisamment motivé. Selon son argumentaire, les logements sont d’anciennes bâtisses de l’armée française. Et au moment de satisfaire à la revendication de l’administration pénitentiaire relativement à l’octroi d’indemnité de logement, ce corps avait estimé que les bâtiments ne lui appartiennent et il avait obtenu gain de cause.

L’autre grief invoqué par le Collectif, est lié à l’incompétence du ministre de la Justice pour ordonner leur expulsion. Me Ndiaye estime que cette prérogative incombe au directeur du Patrimoine bâti.

Un argument rejeté par l’Agent judiciaire de l’Etat, Cheikhna Hann. Il a soutenu que le ministère de tutelle a pris l’acte sur la base d’un décret de 2008 qui régit la question des logements administratifs du personnel de l’administratif pénitentiaire.

L’avocate générale, Marième Guèye Ndiaye, a demandé la suspension de la sommation. Après délibéré, le juge a débouté le collectif puisqu’il a rejeté le recours. C’est dire qu’en attendant que le fond soit évoqué, les expulsions vont se poursuivre. Du moins, au camp Fort B puisque les retraités du Cap Manuel ont tous libéré les logements.