NETTALI.COM - Les autorités de Catalogne ont annoncé ce vendredi une sécurité renforcée pour le Clasico qui se tiendra le mercredi 18 décembre au Camp Nou : quelque 3000 agents de police et de sécurité privée seront mobilisés. Cette annonce intervient quelques jours après un appel à la manifestation des indépendantistes catalans.

L'appel à manifester autour du stade du FC Barcelone génère des inquiétudes. Le Clasico, déjà reporté en octobre à cause des manifestations séparatistes catalans, est l'un des matchs les plus suivis au monde. C'est pourquoi la sécurité sera renforcée mercredi prochain. "La police locale a garanti la tenue du match, l'accès des supporters et la sécurité à l'intérieur et à l'extérieur du stade". a déclaré vendredi le responsable de l'Intérieur au gouvernement régional catalan, Michel Buch, en conférence de presse.

Le dispositif "comptera un total de mille agents des Mossos d'Esquadra (police régionale catalane) mais aussi des membres de la sécurité publique et privé. Au total, on atteindra près de 3 000 personnes", a détaillé le commissaire en chef du corps régional, Eugeni Sallent. Habituel pour ce type de rencontre jugée "à hauts risques", ce déploiement a été renforcé avec "des centaines" d'effectifs de part et d'autre du stade face à l'appel à manifester de l'organisation Tsunami democratic.

Seront aussi renforcés les contrôles et les fouilles des supporters, et un cordon sera mis en place pour empêcher les manifestants d'atteindre les entrées du stade. Mais la vigilance s'exercera dans les tribunes et sur la pelouse du Camp Nou, où Tsunami Democratic a prévenu qu'elle diffuserait son message. Dans un tweet diffusé peu après la conférence de presse, l'organisation indépendantiste a précisé qu'elle "n'avait pas dit vouloir bloquer ni suspendre le match". "Au contraire, (Tsunami) veut inviter le monde entier à le voir et à le suivre", dit le message.

Ce Clasico décalé, comptant pour la 10e journée de Liga, avait été reporté après des manifestations parfois violentes en réaction aux peines de prison prononcées mi-octobre contre neuf dirigeants séparatistes pour leur tentative de sécession de la Catalogne en 2017.

Par Afp