NETTALI. COM - La recommandation des Nations unies invitant le Sénégal à légaliser l'homosexualité fait réagir la Rencontre africaine de défense des droits de l'homme (Raddho). L'organisation qui animait une conférence de presse sur l'affaire Karim Wade, ce jeudi 14 novembre, désapprouve la demande de l'Onu qui a demandé à l’Etat du Sénégal de revoir l’article 319.3 du code pénal qui réprime les pratiques d’actes contre nature.

La Rencontre africaine de défense des droits de l'homme (Raddho) n'est pas d'accord avec l'Organisation des Nations unies qui recommande au Sénégal de dépénaliser les délits liés à l'homosexualité. Cette recommandation n'agrée pas la Raddho qui l'a dit en conférence de presse ce jeudi. "Nous sommes contre la promotion de l’homosexualité. Il faut dépénaliser ce qui est pénalisé. Au Sénégal, c’est l’acte contre nature qui est pénalisé", a déclaré Sadith Niass. Qui, au passage, a invité Mame Matar Guèye de l’Ong Jamra à divulguer la liste des organisations qui ont des récépissés et qui soutiennent les homosexuels au Sénégal.
Cependant, même s'il est contre l'homosexualité, le secrétaire général de la Raddho n'apprécie pas les attaques proférées contre les organisations de défense des homosexuels. "Il ne faudrait pas qu’on stigmatise les organisations. Nous sommes pour la protection des personnes quelles que soient leur orientation sexuelle, leur race, leur culture ou leur religion. Nous ne faisons pas de distinction lorsqu’il s’agit de protection des droits humains. Ces positions peuvent amener des amalgames, mais nous ne nous battons pas pour la dépénalisation de l’homosexualité", a soutenu M. Niasse.