NETTALI.COM - Invité de l’émission « Jury du Dimanche » de I-Radio, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall a bordé la question de la pollution industrielle par Senchim et les Industries chimiques du Sénégal.
S’agissant de Senchim, le ministre a rappelé que l’usine a été fermée depuis 10 ans. « Malheureusement au sein de cette entreprise, il y était entreposé des produits dangereux, toxiques. Nous avons constaté qu’il y avait 500 tonnes de déchets qui étaient entreposées dans des conditions qui ne militaient pas à une sécurité », a regretté Abdou Karim Sall.
Aussi, a-t-il rappelé les directives données par l’Etat à cet effet. « Nous avons demandé au responsable de l’usine trois actions : le confinement, la sécurisation des fûts et l’incinération ».
A l’en croire, ils en sont à la dernière ligne droite. « Sococim, après avoir demandé des tests sur des prélèvements, a demandé à ce que le premier reconditionnement soit refait sur des bonbonnes de 1 mètre cube et de vérifier pour la dernière fois que ces produits contiennent du souffre pour une teneur inférieure à 1% et ces produits seront détruits », explique le ministre.
Par ailleurs, il est revenu sur l’émissaire des ICS mis en place non loin du village de Khondio pour le déversement des produits dans la mer. « ICS nous a dit que les produits déversés n’étaient pas toxiques. Nous leur avons demandé de nous le prouver par des prélèvements que nous allons nous-mêmes contre expertiser mais quel que soit les résultats de ces prélèvements. Nous avions décidé à l’époque de dire aux ICS de délocaliser l’émissaire dans un endroit qui n’était pas habité. Les études ont été faites, l’évaluation des impenses a été réalisée. Le problème est cerné nous attendons les récoltes pour engager l’action de délocalisation qui est irréversible », rappelle le ministre.
Au demeurant, le ministre de l’Environnement renseigne que le gouvernement veut réduire l’émission du Co2 à travers les industries mais aussi à travers le transport. « Je pense que nous y travaillons pour réduire de manière drastique la pollution industrielle et la pollution automobile. Il y a des outils et des équipements qu’il faut installer dans les véhicules », a conclu Abdou Karim Sall.