NETTALI.COM - Le gouvernement sénégalais a décidé de réintroduire le visa d'entrée au Sénégal d'ici décembre. C'est en tout cas l'annonce faite ce jeudi 10 octobre par Ali Ngouille Ndiaye, à  RFM matin. Une mesure qui devrait intervenir, si l'on en croit le ministre de l'Intérieur, d'ici la fin de l'année.

2 ans auront suffi pour que le visa soit pour entrer en terre sénégalaise, supprimé. Instauré en 2013, le visa pour entrer en territoire sénégalais n'aura pas fait long feu. En cause, le frein qu'il constitue pour le développement du tourisme au Sénégal. Revirement, jeudi 10 octobre 2019, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille a évoqué entre autres motifs de sa réintroduction, des raisons sécuritaires.

On ne peut pas être dans un pays où on ne connaît pas les étrangers qui y viennent ou y résident. En plus de cela, qu’on ne puisse pas identifier ceux qui entrent dans ce pays là. Ce n’est pas possible. Pour des mesures sécuritaires, il faut qu’on sache qui vient ici. Pour cela, il faut superviser les entrées. Seule l’instauration des visas pourrait nous le permettre. Ainsi, on saura qui est entré dans le pays, à quelle date et quand devra-t-il quitter. On contrôlera par ce moyen les entrées et les sorties’’, a-t-il déclaré.

On travaille sur le projet. Il y a deux ou trois entreprises qui y travaillent et nous ont fait des offres’’, fait-il savoir. Pour éviter la mauvaise expérience vécue avec la société Bictogo entre 2013 et 2015, l’Etat ne mettra pas cette fois-ci un sous dans le projet. Ce sera à la société choisie de mettre ses billes. C’est dans la mise en oeuvre du projet qu’elle prendra ses parts sur l’investissement", a précisé le ministre.

Ma position personnelle, c’est que quand on vient faire du tourisme on doit pouvoir payer un visa’’, a poursuivi Aly Ngouille Ndiaye. Pour lui, ce sont les lenteurs dans la délivrance du visa à l’aéroport qui décourageait les touristes. Pour éviter cela cette fois-ci, il est demandé aux voyageurs de faire la demande de visa avant d’arriver sur le territoire sénégalais.

Il leur sera donné la possibilité de faire leurs demandes en ligne. Ils ont tout de même toujours la possibilité de le faire sur place. Cependant, prévient M. Ndiaye, “il ne leur est pas assuré le visa à l’aéroport. Aussi, le prix sur place sera plus cher’’.

A noter que le visa d'entrée ne concernera pas les pays des zones Uemoa et Cedeao