NETTALI.COM – Le Congrès de la renaissance démocratique (CRD), dans le  communiqué daté du 12 septembre 2019, ci-dessous reproduit, accuse Macky Sall de susciter le débat sur le statut du chef de l’opposition pour faire oublier les questions brûlantes de l’heure, comme l’affaire PETRO TIM.

« La Conférence des Leaders du Congrès de la Renaissance Démocratique s’est réunie en séminaire, ce samedi 7 septembre 2019 à Dakar, sur, entre autres questions, la définition d’une stratégie de déploiement sur l’ensemble du territoire national et dans la diaspora et la préparation des prochaines élections municipales et départementales.

En cette circonstance, les participants se sont arrêtés sur les nombreux défis auxquels les Sénégalais sont présentement confrontés ; des défis et problèmes accentués par le contexte d’ajustement structurel en vigueur depuis la réélection technique et frauduleuse du Président Macky Sall, sur fond de violation de la loi électorale et de corruption par divers actes d’achat de conscience.

Les participants au séminaire ont exprimé leurs vives préoccupations face à un pays sous ajustement structurel et dont les citoyens laissés à eux –mêmes, sans aucune assistance, sont exposés :

  • aux accidents de la circulation, quasi quotidiennes, occasionnant d’énormes pertes en vies humaines et en dégâts matériels ;
  • aux inondations, notamment dans la région de Dakar, plus particulièrement dans sa banlieue et à Rufisque où les travaux du TER, un projet injustement imposé au Sénégal du fait d’un leadership politique antinational, a fini de jeter le désarroi et la désolation dans des milliers de familles sénégalaises, sans compter tous les préjudices accomplis sur l’économie et sur les finances publiques ;
  • à l’enchérissement du coût de la vie, caractérisé par la hausse des prix des denrées de première nécessité et de l’électricité ; une hausse manifeste sur les factures des abonnés mais non assumée par la SENELEC,  et à la détresse du monde rural consécutive à l’installation tardive de l’hivernage avec pour corolaire la prolongation de la période de soudure ;
  • au désastre de l’option irresponsable et ridicule du gouvernement de sacrifier les études de milliers de bacheliers, soit en ne les orientant pas, soit en les contraignant à grossir les rangs des universités publiques aux effectifs déjà pléthoriques pour tout simplement les conduire à des épisodes d’échec certain ;
  • aux conséquences dramatiques d'une économie exsangue qui croule sous le poids de la dette publique intérieure, et totalement asphyxiée par une préférence gouvernementale à livrer marchés et opportunités aux entreprises étrangères.

Dans un tel contexte, plutôt que de faire face à ces lancinantes et cruciales questions, Macky Sall et ses ministres-collaborateurs continuent à divertir l’opinion, par une actualité qui vise à faire oublier les dossiers gênants, liés notamment au scandale du pétrole et du gaz, au fer de la Falémé et au bradage des terres. Ainsi, dans une confusion totale, Macky Sall, ne cesse de jouer au politicien rusé notamment avec le statut du chef de l’opposition.

Sur cette question, le Congrès de la Renaissance Démocratique, considérant les avis, commentaires et éclairages des défenseurs de cette trouvaille, observe que tous les candidats avaient formellement contesté les résultats de l’élection présidentielle. Tout comme les résultats des élections législatives de 2017 avaient été contestés. Comment aujourd’hui sur la base de ces deux scrutins asseoir les critères de choix d’un chef de l’opposition, au plan éthique et moral ?

Le Congrès de la Renaissance Démocratique considère qu’il y a autre chose à faire, de plus juste et de plus patriotique que cette question du statut du chef de l’opposition, au regard de la situation du pays, de celle d’un Etat en faillite acculé de toutes parts mais incapable d’honorer ses engagements, et surtout des populations livrées à elles – mêmes dans des difficultés sans précédent. »