NETTALI.COM - Le porte-parole de la présidence, El Hadji Hamidou Kassé, est monté au créneau pour apporter la réplique à Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall. Ces derniers se sont réunis, ce vendredi, pour s’offusquer de la décision du chef de l’Etat d’initier des réformes constitutionnelles dont la suppression du poste de Premier ministre.

C'est en sa qualité de cadre de l’Alliance pour la République (Apr) qu'El Hadji Kassé a cru bon prendre sa plume pour répondre à  "la sortie des quatre candidats malheureux à l’élection présidentielle". "Après avoir rejeté l’appel du Président de la République au dialogue, après avoir déclaré ne pas reconnaître le Président élu démocratiquement et en toute transparence, comment peuvent-ils, sans exposé de motifs, explication et justification, demander au Chef de l’Etat, de procéder à des consultations (avec eux!) pour présenter un projet de réforme de la Constitution à l’Assemblée nationale, prérogative que la Constitution lui confère? », se demande El Hadji Kassé.

Il pense que "cette sortie des quatre peut s’assimiler à une autocritique suite à un radicalisme sans lendemain".

Le dialogue, explique le porte-parole de la présidence, «est une méthode du Président de la République par principe et par conviction. Il a la pleine conscience de sa nécessité, de son actualité et de ses modalités ». « Je témoigne ici qu’il a régulièrement affirmé que le Sénégal comme projet collectif transcende les intérêts particuliers et que la démocratie ne saurait être réduite à une  confrontation permanente entre majorité et minorité. Enfin, la suppression du poste de premier ministre est une prérogative du Chef de l’Etat qui nomme à tous les emplois civils et militaires. Le gouvernement est avant tout une émanation de l’exécutif dont le Chef de l’Etat est l’unique chef», rappelle-t-il.

El Hadj Hamidou Kassé fait comprendre aux « 4 malheureux » qu’en tant que pôle de définition et d’impulsion de la politique de la Nation, « le Président de la République conçoit l’architecture institutionnelle en rapport avec ses objectifs de mise en œuvre efficace et diligente des politiques publiques ». Et que «dans le cadre d’un quinquennat et au regard de l’ampleur des programmes utiles et urgents pour le peuple sénégalais, il a la responsabilité historique et personnelle de juger de l’opportunité de réforme dans la structure de l’exécutif. C’est à l’aune de cette responsabilité qui est impératif et exigence que doit être appréciée la décision du Président de la République.Toute autre interprétation de l’initiative en cours n’est que spéculation ».