NETTALI.COM- Un vent de fronde souffle sur le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust). Une frange des travailleurs a convoqué une assemblée générale extraordinaire le samedi 6 avril 2019, à Thiès.

Les frondeurs ont mis sur pied une structure dénommée Comité pour l'organisation du congrès extraordinaire (Coce). Ils contestent la légitimité de l’actuel Bureau exécutif national ( Ben).

« Le Ben du Sytjust continue toujours à œuvrer exagérément au nom de ses membres sans revenir à la base et sans encore parvenir à trouver une date de congrès presque deux 02) ans après, jour pour jour, l’expiration de son mandat alors qu’un combat, si légitime soit-il, doit s’inscrire dans la légalité, particulièrement pour des acteurs de la justice, garants du respect des droits et libertés », dénonce le Coce dans un communiqué.

Ses membres affirment « sans emphase » que le bureau « n’est plus habilité à parler ou agir au nom d’un quelconque travailleur » parce qu'étant dans l’illégalité, puisque son mandat de trois ans a expiré depuis le 30 mars 2017.

Pis, Me Abdoulaye Mboup et ses collègues frondeurs disent constater « avec regret que, malgré la caducité de son mandat et son manque total de légitimité, le Ben continue de poser des actes unilatéraux et attentatoires aux intérêts matériels et moraux des travailleurs de la justice. » C’est pourquoi, ils somment le secrétaire général du Sytjust, Me El Hadj Aya Boun Malick Diop et ses camarades du bureau à « surseoir à toutes activités syndicales. »

Seulement à Thiès où doit se tenir le congrès, la cellule se démarque de la démarche de leurs collègues. Elle dénonce « avec la dernière énergie cette attitude irresponsable entreprise par une frange du Sytjust qui ne prévaut d’aucune légitimité ».

Poursuivant, ils ajoutent : «  la cellule de Thiès tient également à préciser que ce soi-disant congrès ne se tiendra pas à Thiès et que toutes les dispositions seront prises pour faire face à cette farce ».

Le secrétaire général du Sytjust n’en dit pas moins. Me Aya Diop parle de « sortie malencontreuse de quelques plaisantins qui, du fait de l’accessibilité des médias, se sont permis de pondre un communiqué ».

Selon le greffier, les frondeurs se sont prévalus de coordonateurs d’un organe qui n’existe même pas dans la nomenclature de l’organigramme du Sytjust. Pis, renseigne-t-il, « ils ne sont même pas membres de notre syndicat car ils ne s’acquittent pas de la contribution et ne détiennent pas de carte de membres. »