NETTALI. COM - L’affaire du Colonel Abdourahim Kébé, chargé de la défense du Rewmi a fini par exaspérer Augustin Tine.  Le ministre de la Défense est monté au créneau pour dénoncer l'usage abusif des médias et réseaux sociaux par les militaires.  Il dénonce la violation de l’obligation de réserve et rappelle à l’ordre les hommes en tenue.    

« Des militaires à la retraite interviennent de façon récurrente dans les médias et les réseaux sociaux, pour exprimer dans la plupart des cas, des opinions politiques, en violation flagrantes des lois et règlements en vigueur », fustige le ministre dans un communiqué.

Aussi rappelle-t-il « qu’en dépit de l’accès généralisé aux médias et de la propension de ces derniers à investir tous les secteurs de la société, les militaires, même à la retraite, demeurent soumis à l’obligation de loyauté à la République et au devoir de réserve. »

Augustin Tine précise ainsi que « la loi 2008-28 du 28 juillet 2008 abrogeant et remplaçant l’article 19 de la loi n° 70-23 du 6 juin 1970 portant organisation générale de la défense nationale, dispose que les officiers, partis à la retraite sont assujettis aux obligations militaires jusqu’à l’âge de 65 ans. »

C’est pourquoi il juge de « opportun de rappeler au personnel servant dans les armées comme ceux à la retraire, les sanctions auxquelles ils s’exposent, lorsqu’ils enfreignent les obligations inhérentes à leur métier de soldat. »

Cette sortie du ministre ne manque pas de lien avec l’affaire du Colonel Abdourahim Kébé de Rewmi, inculpé mardi pour provocation d’un attroupement armé. Le militaire à la retraite accusé de violation de l’obligation de réserve, a été arrêté le dimanche 3 mars à Saint-Louis. Placé sous contrôle judiciaire par le Doyen des juges d’instruction, il a été appréhendé suite à un post qu’il a publié sur son compte facebook. « Sénégalais debout ! Une riposte énergique du peuple s’impose. Face à ce qui apparaît comme un hold-up électoral que veulent nous imposer les valets de Macron, une seule attitude, la révolte populaire. Nous ferons comprendre à la France que le Sénégal n’est pas un pays banania, et au pouvoir, que la confiscation de la volonté populaire, ne sera pas acceptée. » C’est le contenu du message incriminé.

Avant lui, il y a quelques mois, il y avait cette  sortie médiatique du capitaine Mamdou Dièye, finalement radié de l'Armée. .