NETTALI.COM – Depuis la proclamation des résultats de la présidentielle du 24 février 2019, le pouvoir semble s’être lancé dans une opération de traque des jeunes de l’opposition. Ce que les camarades de ces derniers trouvent inacceptable. Ils ont rencontré la presse lundi à Dakar pour mettre en garde Macky Sall et menacer de descendre dans la rue. 

Ils sont une vingtaine de membres de l’opposition dont quatre femmes à être actuellement dans les liens de la détention. D’ailleurs, cinq d’entre eux ont fait face au juge lundi. Huit autres le feront ce mardi alors cinq sont toujours en instruction. Ce qui fait dire à certains que le pouvoir s’est lancé dans une véritable traque d’opposants depuis la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du 24 février 2019. Une situation que les jeunes de l’opposition trouvent «inacceptable». Ces derniers ont rencontré la presse lundi pour crier leur colère et mettre en garde le régime.

«Macky Sall procède à des arrestations et intimidations de membres de l’opposition. Nous, jeunesses de l’opposition, dénonçons de la plus forte des manières ces nombreuses arrestations consécutives à l’élection présidentielle», souligne Bassirou Samb, proche de Khalifa Ababacar Sall. Au nom de ses camarades, il ajoute que «Macky Sall et son régime sont en train de provoquer la population pour instaurer un climat de peur». Et les jeunes de l’opposition d’exiger «la libération immédiate et sans délai de tous (leurs) frères et sœurs détenus injustement».

Et si cette libération n’est pas obtenue dans les plus brefs délais, les jeunes opposants menacent de descendre dans la rue. «Nous appellerons à un grand rassemblement pacifique à la Place de la nation et nous y resterons jusqu’à ce que justice soit rendue», a dit Bassirou Samb au nom de ses camarades.

Pour rappel, une vingtaine de membres de l’opposition, principalement de la coalition «Idy 2019», sont actuellement en détention. Il s’agit principalement de jeunes auxquels il faut ajouter le colonel Abdourahim Kébé, ancien patron de la Direction de l’information et des relations publiques des armées. Ce proche de Idrissa Seck a été cueilli dimanche à Saint-Louis à cause, selon plusieurs sources, d’un post sur Facebook, appelant à «la résistance populaire» après ce qu’il qualifie de «confiscation du pouvoir» par les «valets de la France».