NETTALI.COM - Arrêté début décembre pour une série d’escroqueries liées à des locations fictives, l’agent immobilier Seydina Fall, plus connu sous le nom de « Bougazelli », a été reconnu coupable par le Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye. Déjà condamné à une peine de prison ferme, l’ancien député de l’APR reste néanmoins sous la menace de nouvelles procédures judiciaires.

L’affaire Bougazelli connaît un premier épilogue judiciaire. Interpellé le lundi 2 décembre 2025 par la Sûreté urbaine du commissariat central de Guédiawaye pour escroquerie, Seydina Fall a été jugé et condamné à deux mois de prison ferme par le Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye, selon des informations rapportées par Seneweb.

Ancien député de l’Alliance pour la République (APR) reconverti dans l’immobilier, le prévenu faisait face à plusieurs plaintes émanant de clients s’estimant floués. Au total, six plaignants se sont constitués contre lui, ainsi que contre un complice présumé actuellement en fuite. Le préjudice global est estimé à près de deux millions de francs CFA.

L’enquête avait débuté à la suite de la plainte déposée par une dame identifiée sous les initiales T. Camara. Cette dernière avait déclaré aux enquêteurs avoir remis la somme de 400 000 francs CFA à Seydina Fall dès le mois de septembre 2025 pour la location d’un appartement. En dépit de ce versement, le logement promis ne lui a jamais été attribué.

Selon sa déposition, la victime dit avoir subi un important préjudice moral et financier. Convaincue de la finalisation imminente de la location, elle avait même transféré ses enfants dans une école située à proximité du domicile du suspect, dans l’espoir de s’installer rapidement dans l’appartement annoncé.

Après l’arrestation de Bougazelli, cinq autres victimes se sont présentées à la police, décrivant des procédés similaires : perception d’avances ou de loyers sans remise effective des biens immobiliers promis.

Déféré devant le parquet le 5 décembre dernier, Seydina Fall avait été placé sous mandat de dépôt le jour même par le procureur de la République près le tribunal de Pikine-Guédiawaye, Saliou Dicko. Sa condamnation à deux mois de prison ferme ne met toutefois pas un terme définitif à ses démêlés judiciaires.

Selon des sources proches du dossier, l’ancien parlementaire fait encore l’objet de nouvelles procédures pendantes au niveau de la Sûreté urbaine de Guédiawaye. Il pourrait ainsi être extrait de sa cellule dans les prochains jours pour répondre à d’autres convocations, laissant présager que l’affaire Bougazelli est loin d’avoir livré tous ses rebondissements.