NETTALI.COM - Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES), qui dit avoir "épuisé les mécanismes internes de dialogue", a demandé au gouvernement de «statuer de manière responsable et impartiale» sur le scandale qui secoue l’Agence sénégalaise de la réglementation pharmaceutique (ARP).
Dans un communiqué, le SAMES – Section ARP estime que " l’intervention de l’Etat permettra de régler une situation qui constitue le point culminant d’un malaise institutionnel profond, résultant de dysfonctionnements persistants dans la gouvernance et la gestion de la structure."
Les syndicalistes ont par ailleurs prévenu l’Etat "sur les conséquences d’une éventuelle passivité. Toute fragilisation de l’ARP à des conséquences directes sur la sécurité sanitaire des citoyens, la lutte contre les médicaments de qualité inférieure et falsifiée et la confiance des partenaires du Sénégal", assurent-ils.
Pour les acteurs de la santé, cette "crise institutionnelle plus large" est le résultat de "pratiques contraires aux principes de bonne gouvernance" au sein de l’ARP. Ils citent entre autres : "le népotisme, le clientélisme familial, des soupçons de corruption et des conflits d’intérêts".
Pour rappel, l’affaire Softcare débute par un communiqué de l’ARP. Celle-ci disait avoir suspendu les activités de l’usine, après avoir constaté des "produits périmés" dans le processus de fabrication de couches de bébés et de serviettes hygiéniques.
Cependant, la volte-face du régulateur annonçant la levée de sa mesure après "une analyse approfondie de la situation", a suscité des remous dans le milieu, avec le SAMES qui conteste la décision.






