NETTALI.COM - La polémique autour des produits Softcare, notamment les couches et serviettes hygiéniques, continue d’alimenter le débat public. Alors que l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) a publié, mercredi, un nouveau communiqué assurant de la conformité des produits mis sur le marché, le député Guy Marius Sagna remet en question la démarche de l’autorité de régulation et annonce une interpellation imminente du gouvernement.
En effet, dans sa dernière note l’ARP indique avoir effectué une visite d’inspection au sein de l’usine Softcare Sn company limited, située à Sindia. Cette mission, selon l’Agence, s’inscrit dans le cadre du suivi des recommandations visant le maintien de normes de qualité élevées et la protection des consommateurs.
Après un examen approfondi de la documentation transmise par l’entreprise, l’ARP affirme que “les matières premières périmées n’ont pas été intégrées dans le processus de production”. En conséquence, les produits Softcare, notamment les couches et serviettes hygiéniques, sont jugés conformes, propres à la consommation et autorisés à être mis sur le marché.
Cependant, cette clarification officielle ne convainc pas totalement le député Guy Marius Sagna. Dans une note rendue publique, le parlementaire affirme avoir pris connaissance du contenu du nouveau communiqué. Ainsi, il a invité l’opinion à examiner attentivement les deux documents.
Il souligne que le premier communiqué, daté du 8 décembre, était signé par le Directeur général de l’ARP et, selon ses recherches, élaboré par la Direction de l’Inspection, qu’il considère comme le service technique compétent pour traiter les questions liées aux produits d’hygiène tels que les couches et serviettes hygiéniques.
À l’inverse, le second communiqué, publié le 16 décembre, émane de la Cellule de communication de l’Agence. Pour Guy Marius Sagna, cette différence n’est pas anodine. Il s’interroge sur l’opportunité de confier la rédaction d’un nouveau communiqué à un service de communication plutôt qu’à la Direction de l’Inspection, qu’il estime seule habilitée à se prononcer techniquement sur ce type de dossier.
“Ne pensez-vous pas que, s’il fallait refaire un communiqué, cela devrait provenir de la direction de l’inspection qui est le service technique compétent ?”, questionne-t-il.
Face à ce qu’il considère comme des zones d’ombre, le député annonce son intention d’interpeller le gouvernement du Sénégal dans les prochaines heures. Il affirme agir au nom de la protection de la santé publique, en particulier celle des femmes et des bébés, rappelant que, selon ses termes, “la santé des Sénégalaises et des bébés sénégalais, we care”.
De son côté, l’ARP assure qu’elle poursuivra, dans le cadre de ses missions régaliennes, la surveillance et le contrôle du respect des normes en vigueur afin de garantir une protection optimale de la santé publique.
Reste à savoir si ces assurances suffiront à dissiper les inquiétudes soulevées ou si l’interpellation annoncée relancera le débat au niveau parlementaire.






