NETTALI. COM- En moyenne, 01 étudiant sur 05 seulement parvient à obtenir son diplôme de Master dans les universités publiques du Sénégal au bout de 2 ans. C'est ce que révèle une étude de l'Autorité nationale d'assurance qualité de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation (Anaq-Sup).

Le ministère de l'Enseignement supérieur a commandité une étude sur l'efficacité interne du cycle Master dans les universités publiques pour la période 2014-2021. L'étude menée par  l'Autorité nationale d'assurance qualité de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation (Anaq-Sup met en lumière un constat préoccupant : en moyenne, un étudiant sur cinq seulement parvient à obtenir son diplôme de Master dans les universités publiques du Sénégal au bout de 2 ans de formation. Le temps moyen de diplomation est de 2,28 années.

Selon l'étude, le taux de diplomation à l'échelle nationale est faible, s'établissant à une moyenne de 23,42 %. Il présente une forte variabilité entre les établissements, allant de 11,24 % à l’Université numérique à 37,77 % à l’Université Assane Seck. De plus, l'étude souligne que les coûts unitaires de formation sont élevés et fluctuent selon le type de Master et l'université.

Face à ces chiffres, le ministre de l'Enseignement supérieur a qualifié la situation d'« inadmissible, voire catastrophique ». Daouda Ngom a cité l'exemple de l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad) où, sur 780 étudiants inscrits en Master Sciences de la vie et de la terre (SVT), seuls 200 se sont présentés à l’examen.

Le ministre insiste sur la nécessité de mener des réflexions sur cette problématique, relevant que l’État investit 2 milliards de FCfa en subventions pour les mémoires, alors qu'environ seulement 20 % des étudiants sont diplômés.