NETTALI.COM - Le collectif des avocats Madiambal Diagne rappelle que, par un arrêt rendu le 25 novembre 2025, la chambre de l’instruction de Versailles a estimé ne pas disposer, en l’état, des éléments nécessaires pour statuer sur la demande sénégalaise, conformément à la convention de coopération judiciaire franco-sénégalaise du 29 mars 1974. La juridiction a notamment relevé l’absence, dans le mandat d’arrêt, d’indications précises sur la période et le lieu des faits reprochés à Madiambal Diagne, ainsi que des imprécisions sur la nature des infractions alléguées.
D’autres insuffisances ont également été signalées. La chambre de l’instruction a fixé au 23 janvier 2026 la date limite pour la transmission par l’État sénégalais des éléments complémentaires exigés.
Les avocats estiment que la cour aurait pu, dès ce stade, rendre un avis défavorable à l’extradition. Selon la défense, la suspension des extraditions vers la France constitue une tentative de pression sur les autorités françaises et traduirait l’impossibilité, pour l’État sénégalais, de satisfaire aux exigences de la justice, en raison, selon eux, du caractère politique des poursuites engagées contre leur client.






