NETTALI.COM- Lors de l'examen du budget du ministère de la Communication, le député Mbaye Dione a exhorté fermement le ministre de la Communication à payer à la presse, les arriérés que l'État lui doit.

« Payez à la presse sénégalaise l’argent que vous lui devez. Après cela, vous êtes libres de ne pas signer les conventions », a martelé le député de l'opposition, Mbaye Dione lors de l'examen du budget du ministère de la Communication.

Lors de son intervention, le parlementaire a évoqué  les difficultés économiques des entreprises de presse face aux obligations financières non remplies de l'État. Le député a rappelé la promesse faite par le Président de la République lors de la cérémonie du 4 avril de procéder au règlement de la dette due. Il a insisté sur la nécessité d'effectuer ce paiement sans condition préalable, martelant : « Le Sénégal est en train d’apurer toutes ses dettes. Celle due à la presse en fait partie, il faut la payer. [...] Une dette, ça se paye ».

Ainsi, il exhorte l'État 'à régler ses arriérés financiers envers les médias sénégalais. Il a mis en évidence le rôle essentiel de la presse privée, qu'il a qualifiée de mission de service public, un engagement particulièrement prouvé durant des crises sanitaires comme la Covid-19.

Mbaye Dione a déploré que le Fonds d’appui à la presse, bien que voté par l’Assemblée nationale, n'ait toujours pas été distribué. Il a demandé au ministre de respecter la loi relative à ce fonds, d'assurer une distribution équitable et d'associer les organisations professionnelles, notamment la CEDEPS, aux discussions sur sa gestion.

Le député de l'opposition a également  soulevé la question de l'équité fiscale. Mbaye Dionne a demandé au ministre Aliou Sall de ne pas en faire une condition sine qua non pour bénéficier du soutien de l'État. Selon lui, c'est à l'État de régler sa propre dette en priorité, car la situation économique précaire des médias ne leur permet pas d'assumer certaines charges fiscales dans l'immédiat.