NETTALI.COM - Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a fermement répondu aux accusations du député Cheikh Bara Ndiaye qu’il accuse de confondre les prérogatives de son ministère avec celles du CNRA. Il a rappelé, devant les parlementaires, que cet organe est indépendant, rattaché à la Présidence et n’a aucun lien hiérarchique avec son département.

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, n’a pas mâché ses mots à l’Assemblée nationale face aux déclarations du député Cheikh Bara Ndiaye. Selon lui, les propos tenus par ce dernier, relèvent d’une méconnaissance flagrante des textes réglementaires. « Il y a des confusions de rôle entre les prérogatives du ministère que je dirige et le CNRA », a-t-il d’abord rappelé avant de durcir le ton, estimant que le député aurait dû « se renseigner avant de s’exprimer ». « L’honorabilité ne se présume point. Quand on porte la parole du peuple, on se renseigne avant de s’exprimer. Ce n’est pas la première fois. Les députés qui votent les lois ne doivent pas les ignorer », ajoute-t-il.

Alioune Sall a insisté sur l’indépendance totale du CNRA, un organe rattaché directement à la Présidence de la République, sans lien hiérarchique ou fonctionnel avec le ministère de la Communication. Il a également dénoncé des accusations infondées selon lesquelles il fermerait les yeux sur certaines insultes ou dérives médiatiques : « Dire qu’on insulte untel et que le ministre ne fait rien, c’est de la désinformation. J’espère que ce sera la dernière fois. Je pensais que c’était juste des propos de réseaux sociaux, mais quand ça arrive dans l’hémicycle, c’est grave », a-t-il martelé.

Le ministre a par ailleurs rappelé que les compétences du CNRA se limitent à la radio et à la télévision. Les réseaux sociaux, où les abus sont fréquents, restent en grande partie en dehors de son champ d'action. Un vide juridique persiste, même si certaines dispositions du Code pénal permettent de sanctionner certaines dérives numériques.

En conclusion, Alioune Sall a exhorté les députés à maîtriser les lois qu’ils adoptent afin d’éviter des amalgames susceptibles de semer la confusion dans l’opinion publique et de nuire au bon fonctionnement des institutions.