NETTALI.COM- Au moins vingt-deux enfants sont identifiés comme porteurs du virus dans la région de Tambacounda et une bonne partie ne bénéficie pas d’un traitement régulier. L’alerte est de la direction régionale de la Santé.
La région de Tambacounda fait face à des défis majeurs dans la lutte contre le VIH-SIDA, notamment auprès des enfants. Selon Docteur Céline Dieng, représentante du directeur régional de la Santé de Tambacounda, lors d'une randonnée pédestre organisée, en prélude à la Journée mondiale de lutte contre le Sida, « au moins une trentaine, environ 22 enfants sont identifiés séropositifs ». Cependant, elle regrette qu’une bonne partie ne soit pas traitée ».
La praticienne a expliqué à l’APS que la perte de vue de ces enfants est fréquente, car ils résident souvent dans des zones reculées, difficiles d’accès aux soins, ou dans un cadre ne favorisant pas leur entretien régulier.
Un autre point de vigilance concerne la transmission du SIDA de la mère à l’enfant. Alors que le taux national est de 0,3%, le taux à Tambacounda atteint 0,8 %, soit un niveau nettement supérieur à la moyenne nationale. « La position géographique de la région Tambacounda fait d’elle une zone très vulnérable », a alerté la responsable, soulignant la nécessité de redoubler les efforts de l’État pour s’aligner sur les chiffres nationaux et atteindre zéro transmission.
Par ailleurs, Dr. Céline Dieng a fait état d’un faible taux de dépistage chez les hommes de cette région du Sénégal oriental. Elle a constaté que les femmes sont les plus nombreuses à se présenter dans les services de santé. À travers elles, la direction de la Santé invite les maris et les jeunes garçons à se faire dépister. Elle a rappelé que le dépistage a l’avantage de faire découvrir la maladie, de la prendre en charge précocement et d’éviter d’arriver à une situation regrettable.





