NETTALI.COM - La Guinée-Bissau est au bord de l'explosion. Le processus électoral du 23 novembre 2025 a été brisé par une grave crise institutionnelle. L'opposition continue de dénoncer un plan délibéré du président sortant Oumarou Cissokho pour invalider sa défaite. Comme au Gabon peut-être, c'est le schéma pour reprogrammer un nouveau vote, le temps que la tempête disparaisse. Mais en attendant, l'opposition s'organise du mieux qu'elle peut.
Même si Embalo et son challenger Fernando Dias da Costa ne sont plus sur le territoire, la crise politique enfle à Bissau. Rien que ce 29 novembre 2025, le siège national du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) à Bissau a été le théâtre d'une violation grave de l'État de droit.
Selon le communiqué de presse du PAIGC et le collectif des avocats, un groupe d'hommes armés et cagoulés aurait envahi le siège, agressant les dirigeants et collaborateurs présents. L'acte s'est déroulé en dehors de tout cadre légal et sous contrôle militaire, en pleine capitale.
Pour les avocats de Domingos Simões Pereira, cette occupation du siège – à proximité immédiate du Palais présidentiel – est une atteinte directe au pluralisme politique et une forme d'intimidation grave. Le lieu hautement symbolique est visé pour criminaliser l'action politique légitime et effacer toute contestation de la tentative de coup d'État électoral.
Le président élu accuse un “plan monté” Le président élu Fernando Dias da Costa a réagi en dénonçant publiquement l'auteur de cette crise. Il affirme que ce qui se passe est un plan monté par Oumarou Cissokho, qui aurait précédemment menacé de remettre le pouvoir aux militaires s'il venait à le perdre.
Le président élu accuse Cissokho de continuer ses intrigues pour invalider la victoire légitime obtenue par les urnes. L'opposition exige la libération sans conditions de Domingos Simões Pereira – président du PAIGC et de l'Assemblée nationale – ainsi que de toutes les personnes illégalement détenues par les putschistes. L'opposition dénonce ce coup d'État et exige le rétablissement immédiat du processus électoral et la validation des résultats.
Face à la prise du pouvoir par la force, l'opposition tente de réintégrer la volonté populaire et la légalité démocratique comme arbitres. Le président élu appelle le peuple de Guinée- Bissau à ne pas accepter la situation et à sortir massivement pour exiger la libération des personnes arrêtées. L'objectif est de s'opposer à toute prise du pouvoir par la force et de forcer ceux qui ont assumé ce coup d'État à sortir de ce gouffre.
Le PAIGC et Dias da Costa demandent à la communauté internationale, aux organisations régionales et aux partenaires démocratiques de suivre de près ces événements pour préserver la légalité démocratique et demander à Cissokho d'arrêter ses intrigues.





