NETTALI.COM- Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) a exprimé sa « solidarité totale » avec les travailleurs de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), qui n’ont pas perçu leur salaire depuis deux mois. Le syndicat fustige une situation « intolérable » et pointe du doigt les dérives managériales et la responsabilité de l'État.

Pour le Bureau exécutif national (BEN) du SAMES, le non-paiement des salaires depuis soixante jours est une « atteinte grave à la dignité des agents » et compromet sérieusement le bon fonctionnement du service public de la santé. Le syndicat rappelle avec force qu’un salaire est un droit fondamental et une obligation légale de l'employeur, non une faveur.

Le SAMES identifie deux niveaux de responsabilité dans cette crise. Celle de l’État, garant de la continuité du service public et de la rémunération des agents, et celle de la Direction de l’ARP, dont la gestion, selon le syndicat, « s’est politisée au détriment des exigences techniques, éthiques et réglementaires » essentielles à une autorité de qualité pharmaceutique.

Le syndicat dénonce avec fermeté une « dérive managériale » et une « irresponsabilité institutionnelle » qui, selon lui, mettent en péril la mission régalienne de contrôle, de vigilance et de sécurité pharmaceutique du pays.

Face à cette « faute grave de gouvernance », le SAMES exige des mesures immédiates et des garanties de long terme pour les travailleurs de l'ARP.

Le syndicat réclame le paiement immédiat et intégral des deux mois d’arriérés de salaires. Il demande également la sécurisation durable du mécanisme de paiement pour prévenir toute récidive. Le SAMES insiste sur le recentrage de l’ARP sur sa mission purement technique, avec une gouvernance dépolitisée, transparente et redevable. Enfin, il souhaite l’ouverture urgente d’une concertation formelle avec les représentants des travailleurs.

Le SAMES appelle ses membres à rester mobilisés et prévient qu’il se réserve le droit d’engager « tous les moyens d’action syndicale légaux, de manière graduée et coordonnée » si aucune solution rapide et concrète n'est trouvée.