NETTALI.COM - Le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, a saisi la justice après une série d’accusations qu’il juge « mensongères et gravement attentatoires » à son honneur. L’édile a déposé, le 18 novembre 2025, une plainte pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles contre le directeur général de la LONASE, Toussaint Manga, à la suite d’une publication sur Facebook.
Selon le contenu de la plainte, le patron de la LONASE a affirmé, dans un message diffusé sur le réseau social, que la société d’État « nourrit la fille du maire » et que celle-ci aurait « gagné des milliards » grâce à la LONASE. Il soutient également que la commune de Dakar-Plateau percevrait une rémunération pour chaque cantine de la société installée sur son territoire et accuse le maire de refuser tout dialogue depuis un an.
Représenté par Me Baboucar Cissé, Alioune Ndoye conteste fermement l’ensemble de ces déclarations. Dans sa plainte, il demande au DG de la LONASE d’apporter les preuves de ses allégations :
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l’existence d’une demande de rendez-vous refusée par la mairie ;
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l’identité de la supposée fille « enrichie » par la société d’État ;
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les documents justifiant une éventuelle rémunération de la commune pour les cantines ;
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l’autorisation communale permettant à la LONASE d’occuper l’espace public.
Aucune de ces pièces n’aurait été produite par Toussaint Manga, selon le maire.
L’édile invoque deux textes du Code pénal sénégalais :
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l’article 255, qui réprime la diffusion de fausses nouvelles, passible d’un emprisonnement de un à trois ans et d’une amende pouvant atteindre 1,5 million de FCFA ;
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l’article 258, qui sanctionne la diffamation, même lorsqu’elle est formulée sous forme dubitative.
La mairie estime que le directeur général de la LONASE a utilisé son compte Facebook pour propager des accusations non fondées à l’encontre d’un responsable public, en dehors de tout canal institutionnel de communication.
Alioune Ndoye souhaite que la justice fasse preuve de rigueur dans ce dossier, qu’il considère comme un « acte grave » susceptible de nuire à sa réputation et à la confiance des administrés.
La balle est désormais dans le camp du parquet, chargé de décider des suites à donner à cette plainte dans un contexte où la responsabilité publique des dirigeants, tout comme les usages des réseaux sociaux, suscitent un débat grandissant.





