NETTALI.COM - Dans la nuit du lundi au mardi, vers 2 heures du matin, les éléments de la brigade de recherche du commissariat d'arrondissement de l’unité 15 des Parcelles assainies ont reçu une information faisant état d’individus se faisant passer pour des policiers et ayant établi leur base au niveau du centre aéré de la Bceao.
Une descente a été effectuée sur les lieux, mais elle s’est révélée dans un premier temps infructueuse. Cependant, quelques temps plus tard, ils ont de nouveau été informés que les mêmes individus se seraient retranchés sur la VDN 3, non loin du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye.
Le dispositif mis en place a ainsi permis de les identifier mais, sentant la présence policière, ils ont tenté de prendre la fuite. L’un d’entre eux, nommé A. Ba, conduisait un véhicule de marque Peugeot 607 utilisé pour commettre leurs forfaits. Dans sa tentative d’évasion, il a heurté maladroitement un poteau électrique, ce qui a permis son interpellation. Il a été constaté, par ailleurs, qu’il ne détenait pas de permis de conduire.
Son acolyte, nommé M. Simone, lui a été par contre interpellé sur place. En revanche, un troisième individu, nommé Sadio, a réussi à prendre la fuite. La fouille minutieuse du véhicule a permis d’y retrouver une tablette, deux cartes d’identité — l’une appartenant à un dénommé B. Magassa et l’autre à un certain M. Sy — ainsi qu’une tenue de sapeur-pompier, un béret, un pistolet factice, une paire de menottes et une carte d’agent de sécurité rapprochée établie au nom de A. Ba.
L’une des victimes, B. Magassa, entendu dans le cadre de l’enquête, a déclaré qu’elle avait été interpellée au niveau du centre aéré de la Bceao. Ses bourreaux lui auraient réclamé la somme de 50 000 francs CFA après l’avoir arrêté et menotté de 20 heures à 1 heure du matin. Comme il ne disposait que de 20 000 francs CFA, les mis en cause ont confisqué sa tablette et sa carte nationale d’identité en attendant qu’il leur remette la somme restante.
Quant à M. Sy, le propriétaire de l’autre pièce trouvée dans les affaires des mis en cause, a déclaré qu’ils lui avaient réclamé 100 000 francs CFA mais, faute de disposer de ce montant, il leur avait laissé sa carte d’identité. Les nommés O. Ndiaye et O. Diouf, informés de l’interpellation de la bande, se sont présentés spontanément au commissariat.
Le premier a affirmé qu’à la suite de son interpellation, les individus lui avaient réclamé la somme de 500 000 francs CFA mais, après négociations, ils s’étaient finalement entendus sur 50 000 francs CFA. Le second, quant à lui, a indiqué avoir été dépouillé de 50 000 francs CFA, en plus des 12 000 francs CFA qui se trouvaient dans son portefeuille.
Les mis en cause, qui s’étaient présentés comme des policiers en service à la Section des moeurs du commissariat central, ont entièrement reconnu les faits. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, extorsion de fonds, usurpation de fonction, violences et voies de fait, mise en danger de la vie d’autrui et conduite sans permis. Le véhicule de marque Peugeot 607 ainsi que les objets saisis ont été consignés pour les besoins de l’enquête.





