NETTALI.COM - La police a mis fin aux agissements d’un individu soupçonné de collecte illicite de données personnelles, chantage, proxénétisme et incitation à la débauche. Le mis en cause, C. T. Ba, âgé de 28 ans et exerçant la profession de maçon, a été interpellé le 5 novembre 2025 par les éléments du Commissariat des Parcelles Assainies.

Tout est en effet parti d’une plainte déposée par Mme M. Fall, qui affirme avoir fait la connaissance du suspect sur Facebook. Après plusieurs échanges sur le réseau social, la plaignante lui aurait confié certaines de ses difficultés financières. Profitant de la situation, le mis en cause lui aurait proposé son aide, avant d’établir des discussions plus intimes sur WhatsApp. C’est à cette occasion qu’il aurait enregistré et conservé des vidéos et photos à caractère pornographique de la victime.

Selon les éléments de l’enquête, C. T. Ba aurait ensuite menacé de diffuser ces contenus si la jeune femme refusait ses propositions. Il aurait notamment vendu son numéro de téléphone à des individus “à la recherche de femmes pour des relations sexuelles”, exigeant qu’elle accepte ces rencontres sous peine de voir ses images circuler sur les réseaux sociaux. À chaque transaction, l’homme empochait 5 000 F CFA, dont 3 000 F pour lui et 2 000 F pour la plaignante.

Sous la contrainte et par peur de représailles, Mme Fall aurait accepté de rencontrer deux de ces “clients”, avant de se rétracter. Le mis en cause lui aurait ensuite intimé de venir le rencontrer à son domicile, situé aux Parcelles Assainies, unité 3. C’est à ce moment que la victime a décidé de saisir la police et de déposer plainte.

Informés du rendez-vous, les éléments de la brigade de recherches ont organisé une mission d’interpellation en compagnie de la plaignante. L’opération a permis l’arrestation de C. T. Ba, trouvé en possession de deux téléphones portables et d’un paquet de préservatifs “Kiss”.

Interrogé sommairement, le suspect a reconnu les faits, admettant avoir conservé les vidéos “pour intimider la plaignante et obtenir des rapports sexuels”, tout en niant toute volonté de lui nuire.

Cependant, l’exploitation de son téléphone a révélé d’autres conversations compromettantes. Les enquêteurs ont découvert des échanges avec une seconde femme, K. Senghor, à qui il avait également demandé des images à caractère pornographique.

Confronté à ces éléments, Ba a déclaré qu’il entretenait une relation amoureuse avec cette dernière et qu’elle lui avait envoyé les photos “pour lui faire plaisir”. Après notification de ses droits, le mis en cause a été placé en garde à vue. L’enquête se poursuit pour déterminer l’ampleur de ses agissements et identifier d’éventuelles autres victimes.