NETTALI.COM - Le Conseil constitutionnel a proclamé, ce mardi 4 novembre 2025, les résultats définitifs de l’élection présidentielle du 25 octobre dernier. Le président sortant, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a été déclaré vainqueur dès le premier tour, avec 3 759 030 voix, soit 89,77 % des suffrages exprimés.

Selon la présidente du Conseil constitutionnel, Chantal Nanaba Camara, le scrutin s’est déroulé de manière régulière et aucune réclamation n’a été formulée par les autres candidats. Le chef de l’État devance ainsi ses adversaires : Jean-Louis Billon Eugène (129 493 voix, soit 3,09 %), Simone Ehivet Gbagbo (101 238 voix, soit 2,42 %), Ahoua Don Mello (82 508 voix, soit 1,97 %) et Henriette Lagou (48 271 voix, soit 1,15 %).

Le taux de participation s’est établi à 50,10 %. Sur 8 568 456 électeurs inscrits, 4 292 474 se sont rendus aux urnes. Le scrutin a enregistré 105 156 bulletins nuls, 66 788 bulletins blancs et 4 187 318 suffrages valides.

Dans un communiqué officiel, les États-Unis ont félicité le président réélu pour sa victoire, saluant « la maturité du peuple ivoirien » et réaffirmant leur volonté de renforcer les liens bilatéraux exemplaires entre Washington et Abidjan. « Nous souhaitons promouvoir ensemble la prospérité économique et la sécurité régionale au bénéfice des peuples américain et ivoirien », souligne la note diplomatique.

Les principaux candidats malheureux ont également adressé leurs félicitations à M. Ouattara. Toutefois, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation politique de l’ancien président Laurent Gbagbo, rejette les résultats, qualifiant le scrutin de « simulacre d’élection présidentielle » et de « braquage institutionnel ».

Le parti a annoncé une marche de protestation le 8 novembre pour dénoncer, selon lui, les « massacres de civils » et réclamer la libération des prisonniers politiques.

Face à ces tensions, le gouvernement n’a pas encore officiellement réagi. Cependant, la ministre de la Cohésion sociale, Myss Belmonde Dogo, accompagnée du porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré, s’est rendue dans le village de Nahio, à l’ouest du pays, où des affrontements postélectoraux ont fait au moins trois morts. Des enquêtes judiciaires ont été ouvertes pour faire la lumière sur ces violences.

Ainsi, la Côte d’Ivoire entame un nouveau quinquennat sous le signe de la continuité politique, dans un contexte où les appels au dialogue et à la réconciliation restent plus que jamais d’actualité.