NETTALI.COM - Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a rendu, mardi, un vibrant hommage à Amadou Mahtar Mbow, premier Africain à diriger l’UNESCO, lors d’une cérémonie nationale organisée à Diamniadio, un an après son décès en septembre 2024.

Présentant cet hommage comme « un rendez-vous de la nation avec elle-même », le chef de l’État a souligné que cette cérémonie allait au-delà d’un simple hommage individuel. « Ce qui nous réunit aujourd’hui transcende une cérémonie d’hommage dédiée à un homme. Nous nous réunissons pour accomplir ensemble un acte de conscience collective, un devoir de mémoire », a-t-il déclaré.

Le président Faye a salué la mémoire d’un homme de culture et de dialogue, rappelé à Dieu à l’âge de 103 ans, dont l’œuvre a marqué durablement l’histoire du Sénégal et du continent africain. De nombreuses personnalités politiques, diplomatiques et universitaires, ainsi que des membres de la famille du défunt, ont pris part à la cérémonie.

« Nous rendons hommage à l’un de nos plus illustres fils, dont le parcours irradie notre conscience nationale », a ajouté le président, exprimant la profonde gratitude de la nation à celui que l’université Amadou Mahtar Mbow a « élevé au rang des immortels ».

Pour Bassirou Diomaye Faye, « il n’est d’hommage plus symbolique que d’accéder à l’éternité dans le lieu le plus prestigieux du savoir : l’université ». Il a également rappelé que l’enseignement supérieur constitue un espace privilégié pour le dialogue entre les civilisations et la construction d’un avenir commun.

Inscrivant cet hommage dans une dynamique de reconquête mémorielle, le chef de l’État a réaffirmé son engagement à préserver et valoriser l’héritage des grandes figures africaines.

« Nous nous réunissons pour un moment d’histoire où la mémoire devient la matrice d’un avenir commun », a-t-il déclaré, évoquant le combat pour la réhabilitation de l’histoire, de la mémoire et de la dignité des Africains.

Le président a également rappelé plusieurs initiatives menées dans ce sens depuis le début de son mandat, notamment la quête de vérité sur le massacre de Thiaroye du 1er décembre 1944, ainsi que la rebaptisation d’espaces publics au nom de personnalités qui ont marqué l’identité nationale.

« Célébrer Amadou Mahtar Mbow, c’est penser notre avenir à la lumière des vertus de notre histoire », a conclu le chef de l’État, citant parmi les défis à relever ceux de l’éducation, de la culture, de l’information, de la communication et de l’égalité.