NETTALI.COM - Nommé en octobre 2024 par la ministre des Sports pour un mandat d’un an à la tête du Comité national de gestion (CNG) de la lutte, Malick Ngom s’apprête à quitter ses fonctions. Son départ, prévu pour le 31 octobre prochain, ouvre une période d’incertitude dans une discipline où beaucoup espéraient une transition vers une gestion fédérale.

En un an, Malick Ngom aura assuré la continuité administrative et organisationnelle de la lutte sénégalaise, dans un contexte marqué par des réformes inachevées et de fortes attentes. À une semaine de la fin de son mandat, le milieu de la lutte retient son souffle : qui pour lui succéder ?

Le ministère des Sports n’a, pour l’heure, rien officialisé. Le processus de mise en place de la Fédération sénégalaise de lutte (FSL) reste bloqué, retardant l’ouverture officielle de la saison 2025-2026. Même Malick Ngom, en fin de mandat, dit ignorer s’il sera reconduit à titre provisoire ou remplacé avant la création de la fédération. Résultat : l’arène tourne au ralenti, dans l’attente d’une décision du ministère.

Ce flou survient pourtant à un moment stratégique. Avec la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 prévue en décembre au Maroc, le mois de Ramadan et la Coupe du monde de football 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique, le calendrier sportif international risque de réduire considérablement les fenêtres disponibles pour les grands événements de lutte.

Les puristes redoutent déjà une saison tronquée, tandis que les amateurs espèrent une issue rapide pour éviter une année blanche.

L’espoir reste que le ministère trouve rapidement une solution consensuelle et durable, afin de permettre à la lutte sénégalaise de franchir un nouveau cap après plusieurs années de gestion administrative transitoire.

Arbitre international, Malick Ngom avait été nommé en remplacement d’Ibrahima Sène dit Bira, arrivé en fin de mandat. Pour la présidence de la future fédération, plusieurs figures emblématiques ont déjà manifesté leur intérêt, dont Ndèye Ndiaye “Tyson”, Kéba Kanté, Mamadou Diakhaté dit Diak’s, Hyacinthe Ndiaye dit Manga 2, ancien lutteur, et Pape Biram Bigué Mbaye, policier à la retraite.