NETTALI.COM - En prison depuis le 2 octobre  2025, le porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR), Pape Mahawa Diouf est libre. Ce lundi 13 octobre 2025, le tribunal des flagrants délits de Dakar l'a condamné à un mois assorti du sursis pour diffusion de fausses nouvelles. L'Aser partie civile dans cette affaire a été déboutée. 

L'affaire opposant l'Agence pour l'électrification rurale ( Aser) à Pape Mahawa Diouf, porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR), a été vidée ce lundi 13 octobre 2025. Dans sa décision, le tribunal de Dakar a condamné le responsable politique aperiste à une peine d'un mois assorti du sursis. Ainsi, M. Diouf recouvre la liberté.

En revanche, l'Aser qui réclamait la somme de 200 millions de francs CFA au titre de dommages et intérêts a été déboutée par le juge. Sa demande est déclarée non recevable.

M. Diouf était poursuivi pour « diffamation et diffusion de fausses nouvelles », à la suite d’une plainte déposée par le directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), Jean Michel Sène, qu’il avait accusé de détournement.

À la barre, la vidéo a été projetée, mais le prévenu a nié avoir utilisé le mot “détournement”. “Je n’ai jamais parlé de détournement de deniers publics à l’Aser. J’ai simplement dit que le scandale devait être clarifié”, avait-il expliqué, précisant s’être appuyé sur les propos du député Thierno Alassane Sall et sur des articles de presse.

Interpellé par le juge sur d’éventuels regrets, Pape Mahawa Diouf avait répondu calmement : “je n’ai pas le sentiment d’avoir fauté. Je n’ai jamais accusé le directeur de l’Aser. Si mes propos ont pu heurter, je les retire, mais je ne les regrette pas”.

Le représentant de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), Mbaye Diouf, conseiller technique du directeur général, a rejeté ces justifications. Selon lui, Thierno Alassane Sall n’a jamais évoqué un détournement de fonds et, si cela avait été le cas, l’Aser aurait aussitôt porté plainte. Des propos renforcés par le directeur de la communication de l’agence, Ousmane Dièye, qui a ironisé : “Le détournement dont il parle, il est le seul à en connaître le secret”.

Les avocats de M. Diouf avaient plaidé la relaxe pure et simple de leur client.

Le procureur avait requis six (6) mois de prison, dont trois (3) mois ferme, ainsi qu’une amende de 300 000 F CFA.