NETTALI.COM - Le feuilleton politico-financier autour du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) connaît un nouveau rebondissement. L’ancien ministre de l’Énergie Samuel Sarr, en liberté provisoire et sous bracelet électronique, a été entendu par la Division des investigations criminelles (Dic).
Samuel Sarr a été entendu dans le cadre du rapport de la Centif. En cause : l’achat de deux véhicules de luxe pour près de 200 millions FCFA auprès d’Amadou Macky Sall, fils de l’ancien président Macky Sall.
Samuel Sarr a reconnu la transaction, assurant qu’il s’agissait d’une simple « opportunité d’affaires » et affirmant n’entretenir aucun lien financier avec Amadou Macky Sall. Factures, cartes grises et chèques bancaires ont été remis aux enquêteurs.
Mais, derrière cette opération, la Centif soupçonne un système de blanchiment de capitaux. Son rapport met en lumière un réseau d’entreprises et de personnalités suspectées de manipuler des fonds suspects estimés à 5,597 milliards FCFA, parfois en provenance du Trésor public.
Déjà, trois personnes ont été placées sous mandat de dépôt : Ibrahima Ba, fils de l’ex-Premier ministre Amadou Ba, Saliou Sylla, considéré comme un acteur central du schéma, et Cheikh Tidiane Seck, chauffeur soupçonné d’être un prête-nom.
Le dossier n’épargne pas non plus le chanteur Waly Seck, attendu pour s’expliquer sur une opération financière de 210 millions FCFA impliquant la société d’Amadou Macky Sall.
L’enquête judiciaire, nourrie par le rapport supplétif de la Centif, pourrait donc prendre une tournure explosive, mêlant personnalités politiques, hommes d’affaires et figures médiatiques.