NETTALI.COM - La Cour suprême a rendu, ce jeudi 18 septembre 2025, une décision qui scelle le sort politique immédiat de Barthélemy Dias. L’institution a en effet rejeté le recours introduit par l’ancien maire de Dakar, qui contestait l’arrêté ministériel le révoquant de son poste.

Barthélemy Dias avait saisi la haute juridiction pour demander l’annulation de la mesure prise par l’État à la suite de sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf, survenue après un long feuilleton judiciaire. Estimant que cette sanction était disproportionnée et politiquement motivée, l’ancien édile espérait obtenir gain de cause. Mais la Cour suprême a confirmé la légalité de l’arrêté, validant de fait sa perte du fauteuil de maire de la capitale.

Un coup dur politique

Cette décision marque un tournant dans la trajectoire de Barthélemy Dias. Figure de l’opposition, proche de Khalifa Sall et longtemps perçu comme un symbole de résistance face au pouvoir central, il voit son ancrage institutionnel s’effriter. La mairie de Dakar, souvent considérée comme un bastion politique stratégique, lui échappe définitivement, ouvrant une nouvelle page dans la recomposition locale.

La révocation est directement liée à sa condamnation dans le dossier de la mort de Ndiaga Diouf, tué par balle en 2011 lors d’affrontements à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur. Après plusieurs années de procédures, la justice avait condamné Barthélemy Dias à deux ans de prison, dont six mois ferme, peine confirmée en appel puis jugée définitive. Cette condamnation a servi de fondement légal à l’arrêté de l’État, désormais validé par la Cour suprême.

Quelles perspectives ?

Le vide laissé à la mairie de Dakar a déjà été comblé par l’élection d’Abass Fall, membre du parti Pastef et ancien ministre, qui incarne la nouvelle gestion municipale. Pour Barthélemy Dias, le rejet de son recours ferme la voie d’un retour institutionnel immédiat, mais n’éteint pas son poids politique et sa capacité de mobilisation.
Reste à savoir s’il transformera cette épreuve en un rebond stratégique, ou si cette décision accélérera son retrait progressif de la scène politique nationale.