NETTALI.COM - Le gouvernement a acté une réorganisation majeure des politiques d’aménagement du territoire et de développement communautaire. Trois programmes phares – le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), le Programme de modernisation des villes (PROMOVILLES) et le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) – ont été officiellement transférés au ministère des Infrastructures, dirigé par Dethié Fall.
L’annonce a été faite lundi par la ministre de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, Maïmouna Dièye, lors de la cérémonie officielle de transfert. Selon elle, cette décision, découlant du décret n°2025-1430 du 6 septembre 2025, répond à une volonté du président de la République et du Premier ministre de mettre fin à « l’émiettement des interventions » et d’assurer une cohérence renforcée dans la conduite des grands projets structurants.
Des programmes au bilan significatif
Mme Dièye a tenu à saluer le travail des coordonnateurs des trois programmes, citant des réalisations « considérables » qui témoignent de leur impact sur le quotidien des populations.
- PUDC :
- 1 017 km de pistes rurales réalisés au profit de 854 villages,
- électrification de 1 172 localités,
- installation de 361 systèmes hydrauliques couvrant 2 017 villages,
- mise à disposition de 5 755 équipements de transformation post-récolte.
- PROMOVILLES :
- près de 250 km de voies réaménagées,
- plus de 324 000 m² de parages aménagés,
- 5 497 lampadaires installés,
- 94 infrastructures scolaires construites,
- foyers de femmes implantés dans plusieurs régions.
- PUMA :
- 514 infrastructures sociales de base réalisées dans 191 communes frontalières,
- désenclavement de 369 localités grâce à 367 km de pistes et cinq ouvrages de franchissement,
- électrification de 174 localités,
- amélioration de la connectivité numérique avec l’installation en cours de 50 VSAT.
« Ces résultats constituent une base solide pour relever les défis encore réels, notamment la réduction durable des inégalités territoriales et l’accès équitable aux services sociaux de base », a insisté Maïmouna Dièye, tout en réaffirmant que son département demeurera « renforcé » dans son périmètre d’action sociale.
Une nouvelle gouvernance attendue
Le ministre des Infrastructures, Dethié Fall, qui hérite désormais de la tutelle de ces programmes, a pris la parole pour rassurer sur sa méthode. Il a promis une gestion fondée sur la rigueur, la transparence et la célérité, afin d’apporter des réponses rapides et efficaces aux attentes des populations.
Pour Mme Dièye, la réforme permet de recentrer les missions sociales de son ministère autour de la promotion de la femme, du renforcement de l’action sociale et de la consolidation des solidarités, tandis que les grands chantiers d’infrastructures seront pilotés sous une seule et même tutelle.