NETTALI.COM - Le dossier de l’affaire Dame Amar arrive à son terme. Selon des sources concordantes, l’homme d’affaires et quatre autres suspects seront déférés ce jeudi 4 septembre 2025 devant le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, détention de drogue, blanchiment de capitaux et tentative de corruption.

Dans la nuit du 1er au 2 septembre, vers 00h30, la Brigade régionale des stupéfiants de l’OCRTIS a fait irruption dans un appartement du Plateau où se déroulait une soirée privée. Cinq personnes ont été interpellées :

  • Dame Amar (35 ans), présenté comme DG de Transport Amar ;

  • Maalaoui Ghita (25 ans), Marocaine se présentant comme médecin-dentiste ;

  • Ibra Gueye (39 ans), supposé garde rapproché ;

  • Serigne Saliou Fall (39 ans), présenté comme masseur ;

  • Meissa Ngom Ndiaye (46 ans), chauffeur.

La perquisition a permis de saisir 100 g de chanvre indien « skunk », 10 g de haschisch, un joint, un broyeur, neuf téléphones portables, des bijoux en or et quatre véhicules de luxe (Lamborghini, Porsche, Rolls-Royce, Nissan).

Face aux enquêteurs, Dame Amar et Maalaoui Ghita ont nié toute implication. Mais ils ont refusé de se soumettre à un test urinaire, un choix qui pourrait fragiliser leur défense face aux éléments matériels saisis.

L’affaire s’est alourdie avec la tentative de Meissa Ngom Ndiaye, qui aurait proposé 2 millions de FCFA au commissaire Adama Wele, chef de la Brigade, pour obtenir la libération de Dame Amar.

Dame Amar n’en est pas à son premier démêlé avec la justice. En 2021, il avait écopé de six mois ferme dans l’affaire Hiba Thiam, morte d’overdose lors d’une soirée. Il avait aussi été condamné à verser 50 millions de FCFA à la famille de la victime. En 2022, il avait été arrêté à Dubaï pour escroquerie et violences domestiques, avec confiscation de son passeport.

Ce nouveau scandale relance le débat sur la consommation et le trafic de drogue à Dakar, mais aussi sur la capacité de la justice à sanctionner équitablement, alors que certains dénoncent un système plus prompt à cibler les « puissants ».