NETTALI.COM - Le président de la République a pris part, ce lundi 1er septembre 2025, à la 19ᵉ édition du Forum africain des systèmes alimentaires. Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé l’engagement du Sénégal et du continent à investir dans des modèles de production inclusifs et durables arguant que "pour se nourrir, l’Afrique devra compter d’abord sur elle-même". 

Le chef de l’Etat a présidé, ce lundi 1er septembre 2025, la cérémonie d’ouverture du Forum africain sur les systèmes alimentaires 2025. Dans son discours, Bassirou Diomaye Faye a appelé les Africains à investir dans des modèles de production comme les coopératives agricoles communautaires, afin de réduire la dépendance aux importations des denrées de base. Pour le Président sénégalais, "pour se nourrir, l’Afrique devra compter d’abord sur elle-même, en s’inscrivant dans une dynamique de solutions endogènes". "Nous devons investir dans des modèles de production comme les coopératives agricoles communautaires, afin de réduire notre dépendance aux importations des denrées de base", a-t-il ajouté.

Bassirou Diomaye a également exhorté à briser "le vieux mythe" selon lequel l’agriculture est un secteur de survie, réservé aux adultes sans perspectives. "Rendons les campagnes plus attractives par le désenclavement, l’accès aux services sociaux de base et des investissements mettant en valeur le potentiel économique de chacune d’elles", a-t-il suggéré. Avant d'appeler à œuvrer pour la promotion du commerce intra-africain, en saisissant les opportunités de la ZLECLAF, la zone de libre-échange continentale africaine, pour faciliter un accès rapide aux produits et leur écoulement.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a plaidé pour l’émergence "d’un secteur privé fort capable d’investir dans l’agrobusiness et d’approvisionner les marchés domestiques et de vendre le surplus de production à l’extérieur". "Unissons nos volontés, mobilisons nos ressources et faisons de la création de systèmes alimentaires robustes le moteur de la renaissance africaine, fondée sur la souveraineté et le développement partagé", ajoute-t-il.

Cependant, le Président Faye souligné que "cela ne suffira pas". Car, à son avis, pour transformer durablement l’agriculture, il faut aussi "investir massivement dans la modernisation des outils et méthodes de production, le développement des semences et des spéculations adaptées au changement climatique, la maîtrise de l’eau, le développement des chaînes de valeur agricoles". Il fait savoir à ses hôtes que le Sénégal travaille dans ce sens, avec la mise en œuvre de l’Agenda national de transformation, dont l’agriculture est un des grands piliers.