NETTALI.COM - Lors de la séance à l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du projet de loi n°12/2025 portant création de l’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC), la députée Aissatou Tall Sall a dénoncé la convocation de la session extraordinaire pour voter une nouvelle loi sur l’OFNAC. Pour Aissatou Tall Sall, la véritable urgence de cette session, n’est pas législative mais politique.

Prenant la parole, la députée Aïssata Tall Sall a fait savoir que "le pays est dans l’eau, les maisons sont envahies, les champs sont noyés, les bêtes disparaissent…" avant d'ajouter sur un ton véhément : "celui qui ne veut pas l’entendre n’a qu’à quitter cet hémicycle".

Poursuivant, celle-ci de marquer son étonnement : "je m'attendais à voir les ministres de l'Intérieur venant nous parler d'un plan Orsec parce que le fleuve Sénégal est en train déborder à Bakel, à Matam, à Podor et à Dagana et bientôt à Saint-Louis, parce qu'à Touba, Tivaoune, partout, il y a l'inondation, on nous parle de ces quatre lois ; alors que je m'attendais à voir le ministre de l'Assainissement, on m' a dit qu'il est enfin sorti de la noyade pour visiter des infrastructures".

Les préoccupations prioritaires, d'après elle, devraient devraient dès lors, être les plans d’urgence et la protection des populations."

"L’urgence ici, c’est voter une nouvelle loi pour dégager Bassirou Guèye", a-t-elle fait remarquer, dénonçant une pratique qui, selon elle, vise à écarter les institutions, la justice, le Conseil constitutionnel et même l’opposition. Elle a ainsi rappelé que Bassirou Guèye bénéficie d’un mandat de six ans et que cette précipitation constitue une atteinte grave à l’État de droit.

"Dégagez, dégagez, dégagez, jusqu’au jour où le bon Dieu vous dégagera du Sénégal ", a-t-elle lancé comme pour conclure son discours, dénonçant l’acharnement contre les institutions et appelant à un respect réel de la loi et de la démocratie.