NETTALI.COM - En déplacement à Ziguinchor, le président de l’ONG Afrikajom Center, Alioune Tine, a appelé samedi à une plus grande décentralisation du débat public. Selon lui, cette démarche permettrait de mieux prendre en compte les réalités locales et de mobiliser toutes les compétences disponibles, aussi bien au Sénégal que dans la diaspora.

« Nous sommes venus à Ziguinchor pour faire écho des problématiques de la région. Décentraliser les débats publics permet d’élargir la discussion et de rendre visibles les ressources humaines que nous avons sur place », a-t-il déclaré.

Alioune Tine s’exprimait lors de la présentation de l’étude Sunu Gis Gis (“Notre vision”), consacrée à la première année d’exercice du président Bassirou Diomaye Faye. La rencontre a réuni experts, intellectuels, acteurs de développement et membres de la société civile autour des enjeux de démocratie, de décentralisation et de gouvernance.

L’activiste a insisté sur l’importance de la décentralisation comme levier de démocratie et de souveraineté, estimant qu’« on ne peut pas se développer sans la décentralisation ».

Par ailleurs, Alioune Tine a profité de l’occasion pour renouveler son plaidoyer en faveur de l’effacement de la dette africaine, et particulièrement celle du Sénégal, qu’il considère comme « un des rares pays de la sous-région où la démocratie existe encore ». Selon lui, la légitimité de la dette dépend de son utilisation : « là où l’on met l’argent de la dette » doit la rendre « moralement acceptable ».

Enfin, il a salué les efforts diplomatiques du gouvernement sénégalais, qui, selon lui, « répond à toutes les invitations permettant d’apporter des solutions aux problèmes des Sénégalais ».