NETTALI.COM - De la signature du contrat à l’audition d’anciens ministres, l’affaire ArcelorMittal continue d’agiter la scène politico-judiciaire sénégalaise. Voici les grandes étapes de ce dossier tentaculaire.

2007 : un contrat historique

L’État du Sénégal signe une convention avec le géant de l’acier ArcelorMittal pour l’exploitation du gisement de fer de Falémé, à Kédougou. Le projet, ambitieux, prévoit des investissements colossaux en infrastructures ferroviaires et portuaires.

2010 : rupture du partenariat

Face aux retards accumulés et au désengagement d’ArcelorMittal, l’État sénégalais résilie le contrat. Le différend est porté devant la Chambre de commerce internationale (CCI), où Dakar réclame entre 1 600 et 3 300 milliards FCFA.

2014 : une transaction surprise

À la stupeur générale, le litige est soldé le 30 mai 2014 par un accord transactionnel fixé à 150 millions de dollars (environ 90 milliards FCFA). Les fonds sont virés sur des comptes Carpa gérés par l’avocat français Me François Meyer.

2015 – 2023 : l’ombre des fonds

L’opacité autour de la gestion de ces 150 millions de dollars alimente les polémiques. Plusieurs tentatives d’audition des représentants d’ArcelorMittal échouent. L’affaire s’enlise.

2024 – 2025 : le dossier relancé

Avec l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, l’Agent judiciaire de l’État (AJE) dépose une plainte. Une information judiciaire est ouverte pour association de malfaiteurs, corruption, blanchiment de capitaux et escroquerie.

20 août 2025 : audition d’Aly Ngouille Ndiaye

Ce mercredi, l’ancien ministre des Mines a été entendu comme témoin par le doyen des juges. Son audition, centrée sur le protocole de paiement des 150 millions de dollars débloqués, marque une nouvelle étape. L’ancien ministre du Budget Birima Mangara et celui des Finances, Amadou Ba, doivent aussi répondre prochainement aux questions de la justice.