NETTALI.COM - Dans les conclusions du dialogue national sur la justice, les acteurs avaient réclamé, parmi les recommandations fortes, l’ouverture du Conseil supérieur de la magistrature à des personnalités non appartenant au corps des magistrats. Cette recommandation n’agrée pas du tout les membres de l’Union des magistrats du Sénégal. Ils l’ont encore rappelé lors de l’Assemblée générale ce samedi 9 Août, devant le ministre de la Justice.

Selon le président sortant, les magistrats avaient déjà donné leur position sur la question, l’année dernière, lors de leur précédente assemblée générale, et dans d’autres circonstances. “Nous avons eu à donner notre position sur une éventuelle entrée de personnalités non magistrats au niveau du Conseil supérieur de la magistrature pour, dit-on, garantir l’indépendance de la justice. Un an après, hormis des arguments de droit comparé, comme si nous étions obligés de nous aligner sur ce qui se fait dans des pays étrangers, aucun élément objectif tendant à accréditer cette thèse ne nous a été fourni”, a affirmé l’ex-président Ousmane Chimère Diouf, qui réaffirme le désaccord de l’UMS par rapport à cette réforme.

Il convient de souligner que l’Union des magistrats du Sénégal avait aussi émis un avis défavorable à la sortie du président de la République du Conseil supérieur de la magistrature. Mais sur cette question, l’Exécutif semblait un peu plus coopérant.