NETTALI.COM - En visite à Touba dans le cadre des préparatifs du Grand Magal 2025, le ministre de la Communication, Alioune Sall, a été reçu par le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, et son porte-parole. Ce dernier a exprimé ses inquiétudes sur les dérives sur les réseaux sociaux et a appelé à une régulation renforcée.
En déplacement à Touba pour évaluer les dispositifs techniques et médiatiques en vue du Grand Magal prévu en 2025, Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, a été reçu par les autorités religieuses de la ville sainte. Lors de cette audience, le porte-parole du khalife, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, a exprimé une préoccupation forte : les dérives sur les réseaux sociaux.
« Vous avez une part de responsabilité dans tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Il est temps de réguler les moyens de communication. L'État a la responsabilité de redresser les auteurs des dérives », a déclaré le porte-parole, insistant sur l'urgence d'une régulation plus ferme.
800 agents mobilisés pour le Magal
En réponse, le ministre Alioune Sall a salué l’accueil des autorités locales et a affirmé l’engagement de son département pour garantir une couverture optimale de l’événement.
« En perspective du Magal Touba 2025, c'est l'occasion pour nous de venir ici à Touba nous enquérir de la situation technique, tant sur le plan médiatique que technologique », a-t-il expliqué.
Selon le ministre, au moins 800 personnes sont mobilisées, issues aussi bien des structures étatiques que des opérateurs privés, pour assurer une meilleure couverture réseau et médiatique pendant le Magal.
Des points stratégiques de renforcement du signal ont été identifiés, tandis que des dispositifs spécifiques ont été mis en place avec l'appui de la RTS, l’APS, Le Soleil, la Maison de la presse et d'autres acteurs médiatiques, afin de permettre une large retransmission de l’événement, y compris à destination de la diaspora.
Des réformes en chantier dans le secteur
Sur la question de la régulation des réseaux sociaux, le ministre a reconnu l'importance de la remarque. « Ce sont des paroles sages. Le ministère a entamé des réformes pour une régulation optimale du secteur. À notre arrivée, nous avons trouvé une situation d’anarchie. Nous travaillons à mettre de l’ordre, avec une cartographie claire des intervenants », a-t-il affirmé.
Il a conclu en rappelant la volonté de son département de doter les régulateurs de moyens techniques et juridiques pour mieux encadrer l’espace numérique sénégalais, devenu une zone d’expression à la fois massive et difficilement contrôlable.