NETTALI.COM- Le président du mouvement AGIR – Les Leaders a vivement critiqué le plan de redressement économique présenté par le Premier ministre, qu’il accuse de vouloir relancer l’économie à travers une pression fiscale accrue, sans mesures concrètes de soutien à la production et à l’investissement.

Pour Thierno Bocoum, la stratégie économique du gouvernement repose sur une logique inverse des priorités. Au lieu de relancer l’économie par l’investissement et la stimulation de l’activité, le Premier ministre mise sur une hausse de la fiscalité, une approche que l’opposant juge dangereuse et inefficace.

Dans une déclaration rendue publique, Thierno Bocoum dénonce une “déformation professionnelle mal orientée” chez le Premier ministre, ancien inspecteur des impôts, qu’il accuse de faire de la fiscalité l’outil central d’un plan censé pourtant s’attaquer aux causes structurelles du ralentissement économique.

Le Premier ministre semble reproduire un réflexe professionnel mal adapté au rôle de chef de gouvernement en faisant de la fiscalité l’outil principal d’un redressement qui devrait d’abord passer par l’investissement, la confiance et la stimulation de l’activité productive”, soutient-il.

Bocoum critique une stratégie qui étouffe les forces vives de l’économie au lieu de les soutenir. Il estime que le plan présenté “met la charrue fiscale avant les bœufs économiques”, au risque de fragiliser davantage les ménages et les entreprises.

Selon les données officielles citées par l’opposant, le taux de pression fiscale, qui était de 16,9 % du PIB en 2024, devrait être porté à 20 % ou plus, alors même que l’investissement public a chuté de 30,3 % au premier trimestre 2025, par rapport à la même période l’année précédente.

Cela signifie que l’État investit moins mais prélève plus. Ce qui est économiquement contre-productif”, avertit-il.

Thierno Bocoum rejette l’idée selon laquelle l’on pourrait relancer une économie “à bout de souffle” par la seule voie fiscale, sans injections massives de ressources dans les secteurs productifs.
La taxation doit être la conséquence d’une dynamique économique et non son point de départ. Taxer un tissu économique exsangue revient à le fragiliser davantage”, déclare-t-il.

Enfin, le président d’AGIR conclut que ce plan n’est rien d’autre qu’un “plan de compression déguisé”, construit autour de slogans mais vide de mesures concrètes capables de redonner un souffle à l’économie nationale.