NETTALI.COM - L’enquête sur le sulfureux dossier Kocc Barma franchit une nouvelle étape. La Division spéciale de cybersécurité (DSC) explore désormais les connexions de l’activiste présumé avec des personnalités politiques et des experts en informatique. Mame Boye Diao, ancien directeur général des Domaines, a été entendu, tandis qu’un informaticien soupçonné de collaboration active avec "Kocc" est en garde à vue.

L’enquête autour de l’identité et des activités de l’homme derrière le pseudonyme Kocc Barma prend une tournure décisive. Ce week-end, Mame Boye Diao, ex-DG des Domaines, a été convoqué par la Division spéciale de cybersécurité dans le cadre de cette affaire à fort retentissement.

Selon les informations du journal Libération, l’homme politique a été entendu dimanche soir, avant d’être libéré sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. L’objet de l’audition : ses récents échanges avec El Hadji Assane Demba, présenté comme son informaticien, mais surtout présumé complice de "Kocc Barma".

Demba a été interpellé à l’Aéroport International Blaise Diagne alors qu’il tentait de quitter le pays pour Milan. D’abord entendu « pour les besoins de l’enquête », il a ensuite été placé en garde à vue pour des faits lourds : association de malfaiteurs, collecte illicite et diffusion de données à caractère personnel, atteinte à la vie privée, entre autres.

Les enquêteurs ont, selon Libération, étayé les charges grâce à des éléments matériels établissant une connexion directe entre Demba et El Hadji Babacar Dioum, celui que beaucoup désignent comme étant le véritable Kocc Barma.

Plusieurs faits alimentent cette thèse : d’abord, les deux hommes seraient rentrés au Sénégal le même jour, ce qui suggère un voyage commun. Ensuite, après la publication par Libération d’une délégation judiciaire dans le cadre du dossier, Demba aurait immédiatement effectué des recherches sur le sujet. Mais l’élément jugé le plus compromettant reste un e-mail formel faisant état de ses échanges directs avec Kocc Barma, y compris l’envoi de contenus sexuels destinés à la plateforme Babiporno.

Autant d’indices qui semblent conforter les enquêteurs dans leur volonté de démanteler le réseau opérant derrière l’ombre de Kocc Barma, dont les activités de chantage et de diffusion de contenus intimes continuent de faire scandale.