NETTALI.COM - Une mobilisation discrète mais croissante s’organise sur les réseaux sociaux et même dans les médias, portée par des voix pour la plupart au sein de Pastef qui revendiquent un renouvellement profond de l’élite dirigeante, notamment aux postes clés de la sécurité et de la justice. En toile de fond, une exigence selon ceux-là, de vérité, de rigueur et d’équité.
C'est à croire qu'une majorité de Pastéfiens et supporters du régime de Pastef veulent diriger le pays à travers des prises de position dans les réseaux sociaux et les médias. En effet, au moment où des revendications sécuritaires, judiciaires et institutionnels se multiplient en particulier au sein du parti Pastef au pouvoir, plusieurs voix s’élèvent, activés par on ne sait quelle dynamique, pour s'en prendre à certains ministères de souveraineté, proposant dans la foulée, des profils jugés plus déterminés, plus aptes à assumer la mission, mais surtout des supporteurs du projet Pastef.
Le dimanche 20 juillet par exemple, sur le plateau de la RSI, le 3e vice-président de l’Assemblée nationale, Cheikh Thioro Mbacké, est allé un peu plus loin. Il réclame tout bonnement la tête du ministre de la Justice Ousmane Diagne, parce que, selon lui, la justice ne fait pas son travail. “Aucun Sénégalais n’est satisfait, à l’exception des gens de l’APR. C’est comme si les militants de Pastef continuent d’être stigmatisés. Ma conviction est qu’il faut un remaniement, pour balayer tout le monde et mettre à leur place des gens qui vont mettre en oeuvre notre souhait”, requiert le député de Touba.
Sur les réseaux sociaux, parmi les noms avancés, celui de Waly Diouf Bodian revient avec insistance pour occuper le poste de ministre de l’Intérieur. Ses partisans vantent sa rigueur, son calme et son sens de l’État. Des qualités qu’ils jugent nécessaires pour restaurer l’autorité publique dans un contexte de tensions sociales et politiques persistantes. Mais son nom est surtout évoqué du fait de ses sorties en faveur de la reddition des comptes, de la traque des anciens dignitaires du régime.
À la justice, c’est Alioune Ndao, ancien magistrat reconnu, qui est cité comme une figure capable de restaurer la confiance des citoyens dans une institution souvent perçue comme politisée. Son profil, selon ses soutiens, incarne l’impartialité et le respect des droits fondamentaux.
Cette campagne, bien que non officielle, traduit une volonté, surtout des militants de Pastef, de voir émerger une nouvelle gouvernance fondée surtout sur l'engagement en faveur des promesses des actuels tenant du pouvoir. Elle interpelle directement le chef de l’État, à qui il est demandé de prêter attention à « cette voix venue du peuple ».