NETTALI.COM- L’Action pour les droits humains et l’amitié (ADHA) a lancé un appel pressant, ce mardi 16 juillet 2025, à la suite d’actes de violence signalés contre des ressortissants sénégalais en Mauritanie. Dans un communiqué officiel, l’organisation se dit "profondément inquiète" après les exactions dont auraient été victimes des Sénégalais dans certaines localités du pays voisin, sur une période de 48 heures.

Selon l’ADHA, les personnes concernées auraient été exposées à des "rafales et actes hostiles", sans que le communiqué ne précise la nature exacte de ces violences ni les zones touchées. L'organisation estime toutefois que, si les faits sont avérés, il s’agirait de "graves violations des droits humains" et d’un signal d’alarme sur la sécurité des migrants sénégalais à l’étranger.

"Ces événements rappellent la nécessité d’assurer la sécurité de tous les migrants", déclare l’ADHA dans son texte, dénonçant des agissements contraires à plusieurs textes internationaux, notamment l’article 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Convention sur la protection des travailleurs migrants, la Charte africaine des droits de l’homme et l’Accord bilatéral de libre circulation entre le Sénégal et la Mauritanie.

Une triple interpellation des autorités

Face à cette situation, l’ADHA formule plusieurs recommandations fortes. L’organisation demande "aux autorités mauritaniennes d’ouvrir une enquête transparente pour identifier les auteurs". Elle exhorte également l’État sénégalais à "renforcer sa présence diplomatique et consulaire pour mieux protéger ses citoyens" dans le pays frontalier.

Sur le plan régional, l’organisation plaide pour une implication immédiate des instances communautaires : "La CEDEAO et l’Union africaine doivent assurer un suivi rigoureux de la situation et favoriser la prévention de toute escalade", peut-on lire dans le communiqué.

L'ADHA tend aussi la main aux organisations de défense des droits humains en Mauritanie, les encourageant à "documenter rigoureusement les faits" et à coopérer avec le Réseau africain des défenseurs des droits humains, dont elle est membre. Cette collaboration, selon l’ONG, est essentielle pour garantir "la vérité, la justice et la non-répétition".

Dans sa déclaration finale, le président de l’ADHA, M. Adama Mbengue, affirme que son organisation "reste mobilisée, aux côtés de la société civile nationale et internationale, pour garantir le respect de la dignité humaine, la justice et la cohésion entre les peuples".