NETTALI.COM - La procédure judiciaire opposant le ministre Moustapha Diop à l’ancienne administratrice de l’APROSI, Tabaski Ngom, connaît un nouveau tournant. Ce mercredi, la chambre d'accusation est attendue pour statuer sur l'ordonnance d'incompétence rendue par le juge Idrissa Diarra, qui avait estimé que les faits reprochés au ministre relevaient de la Haute Cour de justice, écartant ainsi Moustapha Diop du champ du Pool judiciaire financier (PJF).

C'est une position contestée par le parquet financier. Le procureur Sylla a interjeté appel pour réintégrer Moustapha Diop dans la procédure, arguant que les faits en cause ont été commis après la fin de ses fonctions ministérielles, et relèvent donc du droit commun.

Dans le même temps, les avocats de Tabaski Ngom ont adressé une lettre de protestation au Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, dénonçant les conditions de détention de leur cliente à la prison pour femmes de Liberté VI. Ils évoquent notamment des menaces de mort, du harcèlement, et l’absence de prise en charge médicale malgré un état de santé jugé critique.

Autre motif d’indignation pour la défense : le silence de la procédure autour de Moustapha Diop, qui n’a toujours pas été convoqué par les enquêteurs, alors que plusieurs de ses collaborateurs ont déjà été entendus par la Division des investigations criminelles (DIC) et la gendarmerie de Mbour.

Les avocats demandent non seulement l’ouverture d’une enquête sur les conditions de détention de leur cliente, mais aussi un traitement judiciaire impartial et équitable, conformément aux réquisitions du parquet.