NETTALI.COM - Annoncé vendredi à Cambérène, le Premier ministre Ousmane Sonko ne s’y est finalement pas rendu. Mais le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général Jean Baptiste Tine, y était et a rendu visite aux notables de la commune, en compagnie notamment du ministre du Travail Abass Fall, du préfet de Dakar et du maire de la localité. À cette occasion, il a annoncé que le chef du gouvernement “sera là”, samedi, pour présenter personnellement les condoléances du gouvernement aux familles endeuillées.

Le Général Tine était le vendredi 4 juillet à Yoff. Une visite qui intervient après le décès tragique de deux jeunes à Cambérène, lors d’une patrouille de police qui a dégénéré. Une situation qui a rapidement enflammé les rues de ce quartier, provoquant la colère des habitants. Il a fallu l’intervention des chefs religieux pour ramener le calme.

Face à la tension, le ministre de l’Intérieur a tenu à rassurer : “Le chef de l’État, le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement partagent la douleur avec les familles des victimes”, a-t-il déclaré. Il a également promis que “des enquêtes impartiales” seront menées afin de situer les potentielles responsabilités. “Le Premier ministre vient de me dire au téléphone qu’il sera là demain (ce samedi). Et il tient à venir personnellement présenter les condoléances du gouvernement aux familles éplorées”, a-t-il aussi annoncé.

En attendant, le ministre de l’Intérieur a renouvelé son appel à “calmer les esprits”, soulignant que “ce pays est notre pays à tous. C’est le pays de Téranga (hospitalité) et de paix”, avant de rappeler que “les policiers et les gendarmes aussi font partie de nous, de nos familles”.

Le porte-parole des familles endeuillées, quant à lui, a salué la “diligence” des autorités, tout en insistant sur la nécessité de “faire toute la lumière sur cette affaire.

De retour de Séville, il y a quelques jours, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réagi à cette affaire, en indiquant avoir demandé aux autorités concernées, dont le ministre de l’Intérieur et le directeur général de la Police nationale, de “mener des enquêtes avec diligence”, de “soumettre un rapport circonstancié” à la justice et de prendre, “si des sanctions s’imposent, toutes les mesures avec la fermeté nécessaire.

Dans une atmosphère encore lourde, l’attente des résultats de l’enquête reste anxieuse dans ce quartier éprouvé.