NETTALI.COM - Louga a été secouée mercredi soir par un drame qui a bouleversé le quartier populaire de Keur Serigne Bara. M. S. Fall, un émigré âgé de 40 ans, a été retrouvé mort après s’être tiré une balle dans la bouche à l’aide d’une arme artisanale. Les circonstances exactes de ce geste tragique restent encore inconnues.

Il était aux environs de 20h30 lorsque les habitants du quartier ont été réveillés par la détonation d’une arme à feu. Selon un riverain, le coup serait parti du balcon du premier étage où résidait M. Fall avec sa famille. Immédiatement alertés, ses proches se sont précipités vers l’appartement pour découvrir, impuissants, le corps sans vie de l’homme, baignant dans une mare de sang. Une arme artisanale, encore chaude, gisait à proximité.

« C’était un choc terrible. On ne pouvait pas croire ce qu’on voyait », confie un voisin, encore sous l’émotion.

Prévenues, les forces de sécurité n’ont pas tardé à intervenir. Le commissaire de la police centrale de Louga et des éléments de la 52e compagnie d’incendie et de secours se sont rendus sur les lieux. Le décès a été constaté sur place avant l’arrivée du procureur de la République, qui a ordonné la sécurisation du site et l’ouverture immédiate d’une enquête.

Dans la foulée, plusieurs membres de la famille du défunt et des témoins ont été entendus au commissariat central afin de recueillir des témoignages et tenter de comprendre les circonstances et les motivations de cet acte dramatique.

Pour l’heure, les raisons qui ont poussé M. S. Fall à mettre fin à ses jours demeurent floues. Aucune piste n’est écartée. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour déterminer s’il s’agit d’un acte désespéré lié à des difficultés personnelles, familiales ou financières, ou si d’autres éléments pourraient expliquer ce passage à l’acte.

Le corps de la victime a été acheminé à la morgue de l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Mbaye de Louga où une autopsie doit être pratiquée pour préciser les circonstances du décès.

Originaire de Louga et né en 1985, M. Fall avait récemment regagné le pays après plusieurs années passées à l’étranger. Il laisse derrière lui une épouse et trois enfants, aujourd’hui effondrés et soutenus par un voisinage sous le choc.

Le quartier reste plongé dans la stupeur après ce drame, qui relance, une fois encore, le débat sur la détresse psychologique souvent silencieuse vécue par nombre d’émigrés de retour au pays.