NETTALI.COM - Bassirou Diomaye Faye veut des sanctions contre les responsables des cas de décès notés récemment au cours d'interventions des forces de l'ordre. Le chef de l’Etat l'a dit à son retour de Séville où il a pris part à la conférence sur le financement du développement.
Les interventions policières ayant occasionné des décès récemment préoccupent le président de la République. Bassirou Diomaye Faye a abordé la question ce mercredi à sa descente d'avion. Le chef de l’Etat revenait d'Espagne où il participait à la conférence sur le financement du développement. Il annonce des enquêtes et promet des sanctions.
"Consécutivement à des interventions de la police, nous avons déploré des décès à Rosso et à Cambérène. Sur le plan des principes, les forces de l'ordre sont sensées rassurer les populations et les protéger. Leurs interventions ne doivent pas causer la mort", a rappelé Bassirou Diomaye Faye. Qui poursuit : "Le fait que des populations perdent la vie au cours d'interventions de la police ne pourra jamais être considéré comme une banalité. Sous ce rapport, les enquêtes sont en train d'être faites en toute impartialité pour situer les responsabilités quel qu'en soit le niveau et appliquer, avec vigueur et froideur, les sanctions qui s'imposent."
En réalité, ce qui dérange le plus le chef de l’Etat, ce sont les policiers qui utilisent des manifestants comme boucliers face aux jets de pierres. "Des images que j'ai pu, moi-même, voir, il apparaît des scènes insoutenables et impardonnables dans le cadre d'interventions policières. On ne saurait se servir comme boucliers des citoyens qui ont fait l'objet d'une arrestation. Cela ne ressort pas des règles d'engagement des forces de défense et de sécurité", déplore-t-il. Avant d'ajouter : "J'engage le ministre de l'Intérieur, le Directeur général de la police à mener avec diligence les enquêtes, à situer les responsabilités et à soumettre un rapport circonstancié. Si des sanctions s'imposent, il faudra y aller avec toute la fermeté qu'il faut pour que ces cas puissent servir d'exemple et que plus jamais la mort dans les commissariats ou à l'occasion d'interventions qui peuvent être maîtrisées ne soit plus acceptée comme relevant de la normalité."