NETTALI.COM - Le journaliste et chroniqueur, Bachir Fofana, a été placé en garde à vue, ce mercredi 25 juin, par la Division spéciale de cybersécurité (DSC), à la suite d’une plainte déposée par le président de l’Assemblée nationale, via son avocat Me Bamba Cissé. Selon les premiers éléments, il lui est reproché la diffusion de fausses nouvelles, bien que les motifs précis de la plainte n’aient pas encore été rendus publics.

Réaction de son avocat, Me Aboubacry Barro, affirme que son client a simplement relayé une information attribuée à l’activiste Guy Marius Sagna. Il souligne la bonne foi du journaliste, insistant sur l’absence d’intention malveillante dans la publication en question.

Le député Pape Djibril Fall, à la suite d'Alioune Tine et des hommes politiques tels qu'Abdou Mbow, Pape Malick Ndour, etc a dans une publication diffusée sur ses réseaux sociaux, exprimé sa profonde inquiétude face à ce qu’il considère comme une atteinte répétée aux libertés publiques. “Encore une énième atteinte à la liberté de nos concitoyens pour des raisons banales, pourtant dénoncées par les actuels détenteurs du pouvoir”, lit-on.

Le parlementaire s’inquiète du climat de répression grandissant contre les voix critiques et y voit une dérive inquiétante. Il établit un lien direct entre cette garde à vue et d’autres faits récents, notamment la fermeture des bureaux du Cored, l’organe d’autorégulation des médias, pour cause de défaut de financement.

Pape Djibril Fall dénonce également la garde à vue d’un autre citoyen, Abdou Nguer, qu’il qualifie de “prise d’otage”.

Il estime que ces actes relèvent d’une instrumentalisation politique de la justice. “Honte à ceux qui instrumentalisent la justice pour régler des comptes politiques”, appelant à la libération immédiate de Bachir Fofana et de tous les citoyens “détenus pour avoir exprimé leurs opinions”.

Cette nouvelle interpellation d’un acteur de la presse intervient dans un contexte déjà tendu pour la liberté d’informer au Sénégal. Avec la fermeture temporaire du Cored, qui incarne l'autorégulation éthique du journalisme, certains observateurs dénoncent une fragilisation de l’environnement médiatique.